• http://www.polemia.com/cout-de-limmigration-le-debat-continue/

    Coût de l’immigration : le débat continue

     

    Sous évaluation du coût de l'immigration de Jean-Paul Gourévitch.

    Pierre Milloz répond à Jean-Paul Gourévitch

    Jean-Paul Gourévitch a publié une nouvelle étude sur le coût de l’immigration qu’il chiffre à 17 milliards par an. Précurseur des études sur le sujet (dès les années 1990), l’énarque et inspecteur général honoraire, Pierre Milloz, conteste ces résultats et la méthodologie suivie. Pierre Milloz reproche à Jean-Paul Gourévitch de ne prendre en compte que les surcoûts, considérant ainsi implicitement que les immigrés n’ont pas à participer aux charges générales ; Pierre Milloz reproche aussi à Jean-Paul Gourévitch de sortir des coûts les dépenses d’investissements. Nous publions ce texte pour engager le débat en ouvrant évidemment un droit de réponse à Jean-Paul Gourévitch. Nous publierons aussi prochainement une étude exhaustive d’André Posokhow sur le coût de l’immigration : un coût qu’il évalue à une hauteur fortement supérieure – 84 milliards – à celle de Jean-Paul Gourévitch.
    Polémia.


    I – La conception du « coût » de M. Gourévitch

    Jean-Paul Gourévitch n’impute de coûts à l’immigration que lorsqu’ils sont en relation directe avec un comportement ou des agissements statistiques relatifs aux immigrés : dans ce cas, en effet, il prend en compte les dépenses que les services publics exposent précisément en raison dudit comportement ou desdits agissements. En revanche, les immigrés n’ont, selon M. Gourévitch, aucune part dans les dépenses générales qui, consenties anonymement au bénéfice de tous les résidents, ne sont pas spécifiquement liées à leur propre activité. J’estime cette manière de raisonner difficile à défendre de tous points de vue et notamment du point de vue économique. Mais avant de la discuter sur le plan théorique, je tiens à mettre en lumière un exemple tiré du texte (monographie 27 de novembre 2012) de M. Gourévitch, pages 31 à 35.

    On y lit que le budget du ministère de l’Intérieur est de 24,03 milliards d’euros. Sur cette somme, 16,82 Mds sont consacrés à la mission sécurité, sur lesquels 14,62 Mds représentent des dépenses de personnel. S’attachant à ces 14,62, M. Gourévitch trouve qu’à hauteur de 2,70 Mds, ces fonds intéressent des missions qui n’ont aucun rapport (par exemple les contrôles routiers) ou n’ont qu’un « rapport ténu » avec l’immigration. Restent 11,92 Mds€ que l’auteur va imputer aux immigrés. Là il tiendra compte à juste titre du fait que ceux-ci prennent dans ce genre de dépenses une part plus que proportionnelle à leur pourcentage dans la population. Il arrive ainsi au chiffre de 4,440 milliards €.

    Indépendamment de ce qui peut être dit sur ces calculs (cf. ci-dessus), la question se pose de savoir ce qu’il est advenu du reste du budget du ministère : 24,03 – 11,92 = 12,11 Mds€. Je n’ai pas su en trouver trace dans le reste du document. Ce qui m’amène à la discussion théorique.

    Cette somme (12,11 Mds€, soit 50,4% du budget du ministère de l’Intérieur !!) échappe donc, selon M. Gourévitch, au calcul du coût de l’immigration, au motif qu’elle finance des activités administratives qui sont sans rapport avec l’immigration. Or cet argument conduit à poser la question du coût d’un résident moyen. Imaginons celui-ci n’ayant jamais affaire ni avec la police, ni avec le fisc ou la justice ; n’ayant rien à voir avec la prison ; ne se livrant à aucun travail illégal, contrefaçon, piratage ; ne tirant aucun profit de la prostitution, etc. : est-ce à dire qu’il ne coûte rien ? Pourtant il est légitimement appelé à payer des impôts. C’est en vérité qu’il consomme quotidiennement, comme chacun, les services que fournit l’immense structure de l’appareil d’Etat, ces services qui rendent possible la vie en société de tous les jours.

    Les résidents coûtent le prix de cette consommation. Lorsqu’une communauté de résidents se livre à une surconsommation facilement identifiable de l’un de ces services, alors on peut calculer  précisément ce qu’elle coûte (cas des dépenses de police évoquées ci-dessus). Mais dans le cas plus général l’on a affaire à des groupes de résidents moyens dont la consommation est anonyme et pas quantifiable. Alors on ne peut pas en conclure avec M. Gourévitch qu’il n’y a aucun coût. Il faut plutôt recourir à une convention très satisfaisante : imputer à ces groupes de résidents un coût proportionnel au pourcentage qu’ils représentent dans l’ensemble des résidents.

    Je voudrais ajouter que si le raisonnement ci-dessus est rejeté et si le système de pensée de M. Gourévitch est accepté, on peut aboutir à des étrangetés étonnantes. Prenons le groupe de résidents qui se définissent par leur qualité d’autochtones (c’est le vocabulaire de M. Gourévitch par opposition aux immigrés). Ce groupe représente, selon M. Gourévitch, 85% des résidents. Est-il spécifiquement concerné par les dépenses du ministère de l’Intérieur ? Pour les dépenses de police, la question se résoudrait aisément : il suffirait de soustraire du total des dépenses de police la part imputée aux immigrés. Mais pour les autres dépenses ? La réponse serait négative : de même que le coût des contrôles routiers (pour prendre cet exemple) n’est pas imputable aux immigrés parce que ces contrôles sont sans rapport avec l’immigration, de même ce coût ne sera pas davantage imputable aux autochtones, parce que ces contrôles sont sans rapport avec la qualité d’autochtone. En étendant le raisonnement, on montrera que les 12,11 Mds ne sont imputables à personne. Autant dire qu’ils n’ont pas été dépensés.

    Le système de M. Gourévitch pourrait conduire plus loin : on pourrait préconiser de réduire l’IRPP pesant sur les immigrés d’une fraction égale à la fraction que représentent dans le budget français les dépenses qui ne les concernent pas directement ; ou offrir aux étrangers résidents un avantage de même ordre en considérant qu’ils ne sont pas concernés par les crédits de Défense nationale, sans parler des Affaires étrangères, etc., etc.

    Mais tenons-en nous à ces paradoxes. En la circonstance, M. Gourévitch aurait dû compter 15% (c’est la proportion qu’il attribue aux immigrés dans la population résidente) des 12,11 milliards ci-dessus, soit 1,82 Md€ pour l’ajouter au calcul de son coût de l’immigration.

    Bien entendu, il aurait dû faire la même opération pour l’ensemble des dépenses de l’Etat, ce qui de toute évidence aurait rapproché sa conclusion de la réalité…

    II – La notion d’investissement

    Les développements qui précèdent laissent entendre que M. Gourévitch impute aux immigrés les dépenses consenties par l’administration lorsqu’elles ont un rapport direct avec eux. Or ce n’est pas tout à fait exact : il ne le fait que si ces dépenses ne lui apparaissent pas comme des investissements.

    Il faut ici se référer à la définition qu’il donne de l’investissement (page 14) et dont découlera le calcul du coût. « Dans les dépenses de l’Etat on séparera les dépenses proprement dites et les investissements. Cette dichotomie recoupe en partie mais pas totalement la différence entre coûts d’immigration et coûts d’intégration (…) Quand un pays consacre une partie de son budget à la formation des migrants, à l’éducation de leurs enfants ou à l’amélioration de leurs conditions de vie, c’est qu’il attend une plus-value en matière de productivité pour la communauté nationale (…) on doit donc référer ce qui relève des dépenses de l’Etat aux recettes encaissées par lui (?) et ce qui relève des investissements de l’Etat à la rentabilité de ces investissements. »

    La conception de M. Gourévitch aboutit à des conclusions inattendues : les dépenses consenties par l’administration de l’Education nationale ne sont pas imputées aux immigrés au prorata de leur présence dans la population scolaire ; elles sont extraites de la rubrique « coûts » et renvoyées chez les « investissements ».

    Le lecteur, d’ailleurs, ne saisit pas pourquoi le même raisonnement n’est pas appliqué à bien d’autres dépenses et, par exemple, aux dépenses d’assurance maladie. M. Gourévitch en a fait son propre calcul et a trouvé qu’elles mettent à la charge de l’Etat une certaine somme. Ne s’agit-il pas d’un investissement par lequel la France non seulement s’attache à « l’amélioration des conditions de vie des migrants » mais encore attend d’une amélioration de leur santé « une plus-value en matière de productivité » ?

    Au surplus, l’investissement éducatif présenté par la brochure (pp. 82-83) se réduit à deux éléments :

    1° « les dépenses spécifiques », notion que M. Gourévitch limite à la carte scolaire, les ZEP et le soutien scolaire ;
    2° l’augmentation des dépenses due à la présence de 20% de moins de 18 ans issus de l’immigration.

    Le calcul ne m’a pas paru très clair et je ne sais pas ce que c’est que « l’augmentation des dépenses due à la présence de 20% de mineurs issus de l’immigration ». S’agit-il de 20% des dépenses du ministère de l’Education ? En tout cas M. Gourévitch aboutit à ce qui me semble une sous-évaluation considérable : 1,893 Mds€ (rangés non pas en coût mais en investissement). J’avais évalué ce coût à 21,7 milliardsF, soit 3,3 Mds€ : c’était en 1995. Diplôme d’expertise comptable, André Posokhov, consulté par Polémia, a rejeté la conception de M. Gourévitch et a réintégré l’Education dans les dépenses conséquentes à l’immigration. Il aboutit à un chiffre plus proche du mien : 16 milliards.

    Autre singularité : l’aide au développement des pays africains considérée comme un investissement à rentabilité nulle. Ne s’agit-il pas plutôt d’une affaire de politique étrangère ?

    Concluons sur cette question d’investissement. Leur montant tel qu’il est calculé par M. Gourévitch est ajouté par lui au coût net des dépenses. Il avait déjà évalué celles-ci à 8,760 Mds€. En leur ajoutant les investissements 8,652 Mds€, M. Gourévitch arrive au coût total de l’immigration : 17,412 Mds€.

    Mais il faut voir que cette notion curieuse d’investissement permet une présentation orientée du résultat final. En effet, nous dit en dernière analyse M. Gourévitch, il y a un coût primaire de l’immigration, qui résulte de la balance des recettes et des dépenses, et il est très modéré : moins de 9 milliards.

    Il veut bien y ajouter les investissements pour atteindre le chiffre de 17 milliards, mais c’est évidemment une opération hautement hétérodoxe (Qui a jamais additionné les dépenses et les investissements dans un calcul de coût ?) à laquelle personne n’est obligé de souscrire. Et on est d’autant moins tenté d’y souscrire que près des deux-tiers de ces investissements (62%) sont rentables, nous dit M. Gourévitch,  même si « cette rentabilité est difficilement mesurable ».

    Conclusion

    L’orientation générale de cette monographie est claire. M. Gourévitch, compte tenu de ce qu’il a déjà publié sur le sujet, ne pouvait pas déboucher sur un calcul montrant un coût nul de l’immigration. Mais divers facteurs montrent qu’il aboutit à penser plus correctement :

    – un pas en arrière de taille, puisqu’il divise par deux sa précédente évaluation ;
    – la conclusion de son avant-propos, où il manifeste un souci légitime pour l’aspect humain de l’immigration, mais sans mentionner le problème non économique que celle-ci pose à la France ;
    – l’apparition de la notion d’investissement qui permet de diminuer artificiellement le coût primaire ;
    – la limitation du calcul du coût aux dépenses liées directement aux activités des immigrés, procédé qui permet d’exclure du calcul la majorité du budget de l’Etat ;
    – les multiples ou plutôt les innombrables rectifications de calcul auxquelles a dû procéder le consultant André Posokhov tout au long de la monographie (à paraître prochainement sur Polémia).

     Pierre Milloz
    8/04/2013

     

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  • http://www.prechi-precha.fr/manif-pro-palestinienne-nice-francais-video/

    Manif pro-palestinienne à Nice : Des français comme vous et moi

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  • http://zebuzzeo.blogspot.fr/2014/07/etat-islamique-dirak-publie-la-video.html

    État islamique D'Irak Publie la Vidéo Insoutenable De L’exécution Des Soldats Irakiens

     

     

     

     

    Laurent Fabius : "Bachar Al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre"(et eux?)

     

    "Waffen SS like!"

     Cela se passe en Irak aujourd’hui, si vous avez le cœur bien accroché, regardez cette vidéo . l’horreur n’a plus de limite. Et vous ne savez pas la meilleure?  Beaucoup d'entre eux sont français et "servent nos intérêts au Moyen orient!

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  • http://grincheux.typepad.com/weblog/2014/07/les-singes-nos-cousins.html

    Moi personnellement je n'ai aucun singe comme cousin

    Le Fig Mag - Les singes nos cousinsCette révoltante provocation ne peut qu'être dirigée vers la Ministre de la Justice, et elle ne pouvait venir que d'un torchon de droite.

    Ceux qui ont condamné Mme Leclère à 9 mois de prison ferme et 50 000 € d'amende, les juges de Cayenne, ont estimé dans leurs attendus que "le fait d'assimiler une personne humaine, quelle qu'elle soit, à un animal constitue une injure faite à l'humanité entière".

    Notons que le Fig Mag affirme que les singes sont nos cousins : il ne met pas de point d'interrogation, à la différence notable de beaucoup de magazines qui ne sont que soucieux de harponner le chaland avec du sensationnel ("les extra-terrestres sont-ils parmi nous""?) pour conclure qu'en fin de compte on ne sait rien.

    L'injure du Figaro faite à l'humanité sera-t-elle sanctionnée avec  sévérité ?

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  • http://www.observatoiredessubventions.com/2014/les-folles-idees-des-ecolos/

    Les folles idées des écolos

    De la pilosité au papier toilette en passant par les flatulences, les Verts ont des idées complètement folles sur tous les états de nature.

    De la pilosité au papier toilette en passant par les flatulences, les Verts ont des idées complètement folles sur tous les états de nature.

    Les folles idées des écolos

    Les folles idées des écolos: du papier toilette en tissu

    L’utilisation de tissu évite le recours au blanchiment du papier à l’aide de produits chlorés et à une consommation moyenne estimée à environ 5 grammes de papier par essuyage. L’utilisation d’un linge tissé en fibres polyester-coton de bonne qualité serait moins polluante même si le coût de la lessive et la dépense électrique du lave-linge ne doivent pas être négligés.

    Les folles idées des écolos: pilosité en liberté

    Selon l’écolo Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), théoricien de la décroissance ( entropie, écologie, économie), un bon écolo est un écolo barbu car le rasoir remet en cause un état de nature. « Il faut nous guérir du cyclondrome [sic] du rasoir électrique, qui consiste à se raser plus vite afin d’avoir plus de temps pour travailler à un appareil qui rase plus vite encore, et ainsi de suite à l’infini…», écrit-il. Si les hommes gagnent à conserver la barbe, les femmes peuvent éviter de se raser les aisselles pour conserver ce côté naturel.

    Les folles idées des écolos: vaches nourries au lin

    Afin que les vaches cessent d’envoyer du méthane dans l’atmosphère quand elles rotent et ont des flatulences, les écolos dingos proposent de changer leur régime alimentaire en leur faisant, par exemple, absorber des grains de lin, à la place d’herbe verte. C’est tout de même une solution moins radicale que celle du philosophe Auguste Comte qui voulait les rendre carnassières !

    Article extrait de L’écologie, oui! Les écolos, non! – Les enquêtes du contribuables

    « L’écologie, oui ! Les écolos, non ! ». Les Enquêtes du contribuable n°6, août/ septembre 2014 – 3,50 euros. En kiosque le mardi 15 juillet. A commander en ligne sur www.contribuables.org/boutique.

    Publié par Rédaction le 29/07/14

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  • http://www.economiematin.fr/news-jour-liberation-fiscale-impots-salaries

    Impôts : bonne nouvelle, à partir d'aujourd'hui vous travaillez pour vous

     

    Ouf c'est pas trop tôt!

     

    Vous serez certainement ravis d'apprendre que depuis le début de la semaine, vous ne travaillez plus pour l'Etat. C'est ce qu'on appelle le jour de libération fiscale, ce jour dans l'année où la production du pays ne part pas en impôts, et autres charges. Ne vous réjouissez pas trop vite, cette année vous avez travaillé deux jours de plus pour financer les dépenses publiques.

     

    La pression fiscale continue de s'accroître en France. 

     Le jour de libération fiscale est arrivé

    Depuis lundi 28 juillet, les salariés français ne travaillent plus pour l'Etat, mais bien pour eux. C'est à dire que ce qu'ils vont gagner ne partira pas en impôts et autres charges. C'est ce qu'on appelle le jour de libération fiscale. Il se calcule en rapportant le salaire brut moyen des salariés auquel on ajoute tous les impôts et charges, au nombre de jours de l'année.

    Le taux d'imposition en France est de 57,17 % 

    Une étude du think tank belge, l'Institut Molinari, rapporte que ce jour de libération fiscale est arrivé deux jours plus tard en 2014, par rapport à l'an dernier. Ce qui s'explique facilement par l'augmentation du taux d'imposition du salarié en France. Le think tank dresse la liste des pays par taux d'imposition, et seule la Belgique (59,6 %) fait pire que la France (57,17 %), alors que la moyenne européenne est de 45,27 %.

    Le salarié français, l'un des mieux payés en Europe 

    Pourtant l'étude rappelle également que le salarié français est théoriquement l'un des mieux payés au sein de l'Union européenne. Son patron débourse pour lui en effet 55 314 euros annuels. Les charges et autres impôts ont néanmoins raison de l'arrivée de ce jour de libération fiscale. Par nature, plus les charges sont élevées, plus ce jour arrive tard.

     

    Se pencher sur la question révèle en fait un mal bien plus profond que le simple fait de travailler pour soi, à partir d'une date donnée. La France est l'un des pays les plus fiscalisés peut être, mais également celui où le dérapage des comptes publiques est le plus important.

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  • http://fr.irefeurope.org/Les-contribuables-continuent-a-payer-les-privileges-des-retraites-de-la-SNCF-et-de-la-RATP,a3046

    Les contribuables continuent à payer les privilèges des retraités de la SNCF et de la RATP

    L'abolition des privilèges lors de la révolution n'aura servi à rien, que de têtes tombées pour rien!

    Entre les trains et les escaliers mécaniques trop larges, les récents accidents et un réseau vieillissant nécessitant des investissements importants le transport ferroviaire français fait souvent la une. Cependant, le plus gros défi auquel font face la RATP et la SNCF est beaucoup moins visible ; les régimes de retraites devront être entièrement revus si l’on veut cesser les dérapages budgétaires chroniques. En effet, l’État dépense chaque année plus de 4 milliards d’euros pour combler les caisses des régimes spéciaux de ces deux entreprises.

     

    Voilà des décennies que le contribuable paie pour financer quelques privilèges des retraités de la SNCF et de la RATP. À l’origine, il s’agissait de régimes d’entreprise, dont les comptes étaient intégrés dans ceux des établissements publics. Depuis 2006 – 2007, ils ont été confiés à des caisses de sécurité sociale distinctes des entreprises. Les comptes sont donc séparés à la fois de ceux du régime général et de ceux des entreprises, qui n’ont pas besoin de provisionner la totalité de leurs engagements retraite. Mais les caisses restent sous la tutelle de l’État. Résultat, les déficits de ces régimes pèsent sur les finances publiques, notamment le budget de l’État. Et c’est une subvention annuelle qui contribue à garder à flot ces caisses de retraite.

    Or, les déficits étaient prévisibles depuis plusieurs décennies. En 1960, la SNCF comptait déjà plus de pensionnés que d’agents, il était donc impossible d’équilibrer les comptes. On observe une situation similaire pour la RATP dès les années 1990. Pourtant, le régime de retraite reste bien plus avantageux que celui d’un salarié travaillant dans le privé, voire même que celui la fonction publique en général. Une incohérence qui n’a pas encore été corrigée.

    Aujourd’hui, les cotisations sociales de la RATP et de la SNCF ne couvrent que 43 % et 38 % de leurs dépenses de retraite respectivement. C’est la conséquence du déficit démographique, puisque 68 agents de la SNCF doivent financer 100 pensionnés (cf. tableau ci-dessous).

    En m€SNCFRATPRégime Général
    Montant des pensions (2013) 5 335,6 1 041,7 114 600
    Montant des cotisations (2013) 2 031,9 445,7 111 300
    Subvention de l’État (2013) 3 331,6 618,5 3 300[1]
    Âge moyen de départ à la retraite (2012) 55,67
    51,3 pour les conducteurs
    54,46 62,2
    Années cotisées (2012) 34,7 29,83 n.a.
    Ratio cotisants/retraités (2012) 0,68 0,89 1,4
    Source : Forum de la performance

    Pour ces régimes, réformés par deux fois en 2008, puis en 2011, les mesures prises par le législateur ne s’appliqueront, pour la plupart, pas avant 2017. Le gouvernement Sarkozy avait également préféré aligner ces régimes sur celui du public (plus avantageux) et non sur régime général des salariés du privé. Quand bien même, un décalage s’est créé entre les régimes spéciaux des transports et ceux de la fonction publique, comme le notait déjà en 2012 la Cour des comptes[2].

    Par ailleurs, dans le but de faire passer des réformes avant tout symboliques, de nombreux compromis on été accordés aux salariés de la RATP et de la SNCF. Par exemple, des nouveaux échelons ont été attribués automatiquement, sous la seule condition d’ancienneté. À la SNCF, ces compromis devraient coûter plus de 75 millions d’euros par an, alors que l’entreprise cherche justement à réduire ses charges en vue de l’ouverture à la concurrence des services des transports. À la RATP, les négociations ont porté sur la distribution de points retraite supplémentaires.

    Ce qui a été pris d’une main a donc été rendu par l’autre. Ainsi, les mesures prises en 2008 et 2011 ne suffiront pas pour rééquilibrer les comptes de ces caisses de retraite. Le rapport de la Cour des comptes observe, à juste titre, que les gains pour l’État seront modestes. Elle estime une économie de 16 % pour le budget de l’État, soit 10,5 Md€ sur 20 ans. Dans le même temps l’État devrait continuer à subventionner ces caisses à hauteur de 65 Md€. On attend donc toujours une vraie réforme et la fin des privilèges. À l’heure de l’ouverture de ces marchés à la concurrence, on se demande comment ces entreprises pourront rester compétitives sans changer de mode de gouvernance.

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  • http://www.huffingtonpost.fr/2014/07/26/non-lieu-general-vache-folle_n_5622778.html?utm_hp_ref=france

    Non-lieu général dans l'enquête sur la vache folle, 17 ans après

    Vache folle, 17 ans de perdus, toujours des responsables mais toujours pas de coupables.

    JUSTICE - Dix-sept ans après le début de l'enquête, des juges d'instruction ont rendu un non-lieu général dans l'affaire de la vache folle, a-t-on appris vendredi de source judiciaire, confirmant une information d'Europe 1.

    Lancée en 1997, l'enquête française portait sur l'importation de bovins et de farines animales britanniques, et leurs conséquences sur la propagation de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et de sa variante humaine, la maladie mortelle de Creutzfeldt-Jakob.

    Quatre personnes, des responsables d'usine de fabrication d'aliments pour bétail, avaient été mises en examen dans le dossier, certaines pour tromperie ou falsification. Une des quatre est depuis décédée. Le non-lieu a été rendu mercredi par les juges d'instruction du pôle santé publique à Paris, a indiqué une source judiciaire.

    Aux yeux du parquet, qui avait lui aussi requis un non-lieu général, il n'avait d'une part pas été démontré que les produits vendus par ces usines contenaient des protéines animales. D'autre part, aucune volonté de contourner les législations n'avait pu être caractérisée chez les personnes mises en examen, avait expliqué une source judiciaire à la mi-avril.

    Embargo français pendant 6 ans

    Sur le volet "homicides involontaires", "nous savions dès l'origine que ce serait très difficile car il fallait démontrer un lien de causalité certaine" entre la consommation de certaines viandes et les décès, avait expliqué l'un des avocats des parties civiles, Me Bernard Fau, lors de l'annonce des réquisitions du parquet.

    Le gouvernement britannique avait reconnu pour la première fois en mars 1996 l'existence d'un "lien" possible entre la maladie bovine et l'apparition de cas d'une nouvelle forme de maladie humaine, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ).

    Devant le nombre important de contaminations par l'ESB en Grande-Bretagne, la France avait décidé unilatéralement en mars 1996 de suspendre l'importation de viandes bovines britanniques, décision entérinée quelques jours plus tard à l'échelon communautaire par la Commission européenne. Cet embargo français avait été levé en septembre 2002.

    Un 27e cas du variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob avait été répertorié en France en 2012. La crise de la vache folle avait porté un rude coup à l'industrie de la viande et créé la panique chez les consommateurs.

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