http://lesmoutonsenrages.fr/2014/07/12/amnesty-international-a-t-elle-publie-un-rapport-sur-lukraine-commandite-par-le-departement-detat-us/
Amnesty International a t-elle publié un rapport sur l’Ukraine commandité par le département d’état US ?
Human rights Watch et Amnesty International sont peut-être les Organisations Non Gouvernementales les plus connues dans le monde à oeuvrer pour la défense des « droits de l’homme ». Problème, comme de nombreuses sources le révèlent aujourd’hui, ces ONG sont parties prenantes de l’agenda géostratégique US et sont infestées d’agents de la CIA et de personnels du département d’état. Elles oeuvrent concrètement à manipuler l’opinion publique internationale et à légitimer les cibles de l’impérialisme US sous le paravent des « droits de l’homme ». Russia Today a réalisé une excellente enquête sur le sujet, qui s’intéresse notamment à l’action de Human Rights Watch dans le pustch en Ukraine. On ne sera donc pas surpris suite à ce reportage, que le rapport d’Amnesty international sur l’Ukraine soit uniquement constitué de dénonciations d’exactions imputées aux séparatistes et aux milices du Donbass… Ce rapport a bien évidemment immédiatement été repris par toute la presstitute comme le montre l’aperçu ci-dessous.
Le rapport ne mentionne d’abord que des « exactions » commises par les « pro-russes » contre les ukrainiens « loyalistes ». Selon Amnesty, ces enlèvements auraient pour but de « SEMER LA TERREUR ET DEMANDER DES RANÇONS« , on sent qu’Al-Qaïda n’est pas très loin… Ces affirmations ont pour but d’étayer la communication du gouvernement putschiste qui qualifie depuis le début les séparatistes de « terroristes » alors que ces sont précisément l’armée ukrainienne et la garde nationale qui terrorisent les populations par des bombardements massifs… On a donc ici un renversement de l’agresseur et de l’agressé, une figure classique de la propagande de guerre, comme c’est le cas depuis des années dans le conflit israélo-palestinien.
Pour faire bonne mesure et prétendre à l’objectivité, le rapport mentionne à la fin (partie encadrée), ce qui n’est pas anodin, des exactions commises par les pro-Kiev, mais qui sont évidemment « en nombre plus restreint ». De plus, concernant les pro-Kiev (qu’il serait d’ailleurs plus juste d’appeler les « néo-nazis »…) il s’agit « d’abus », et non d’exactions. Les mots ont un sens…
L’orientation du rapport dans son vocabulaire euphémisant pour tout ce qui touche aux exaction des néo-nazis de la garde nationale indique clairement qu’il s’agit d’un document orienté et d’un outil de propagande. Le simple fait qu’il ne soit jamais fait mention des bombardements massifs sur des civils est aberrant et totalement discréditant.
Cependant, vous vous en doutez bien, ce rapport d’une des principales organisations de défense des droits de l’homme a été repris par toute la presstitute française, y compris dans sa phraséologie, et c’était bien le but de cette opération de communication, via notamment l’Agence France Propagande qui en a fait un compte rendu et en a inondé les salles de rédactions. Dans cette reprise du rapport, seules les exactions imputées aux séparatistes sont mentionnées, comme on peut le voir à travers deux articles du Monde et du Point, basés sur la dépêche de l’AFP :
Le titre de l’article du Monde parait à priori neutre :
Cependant, la lecture de la suite renseigne vite sur le parti-pris du journal :
Notez que dans l’extrait ci-dessus, tiré du Monde.fr, les séparatistes ont « pris d’assaut » le Donbass. Il s’agit de la reprise de l’accusation dénuée de fondement d’une intervention des troupes russes dans le conflit. En effet, seules des troupes étrangères peuvent « prendre d’assaut » un territoire, et par définition, des milices d’auto-défense comme c’est le cas dans l’est de l’Ukraine, ne peuvent pas « prendre d’assaut » une région qu’elles occupent par ailleurs déjà depuis des générations…
Cependant, il est mentionné à la fin de l’article que les abonnés ont droit à « la totalité de l’enquête en Ukraine », ça promet…
Même son de cloche sur Le Point.fr
Le titre est également neutre :
Mais le Point à choisi un autre passage de la même dépêche AFP qui reprend un témoignage publié dans le rapport d’ Amnesty, et on comprend également très vite le parti pris du journal : les séparatistes sont des bêtes humaines.
Il ne s’agit pas ici de contester le fait que des séparatistes puissent avoir commis des exactions, mais le traitement médiatique manipulatoire du conflit ukrainien. Les crimes de guerre sont uniquement imputés aux séparatistes sans que les exactions de la garde nationale néo-nazie soit jamais dénoncées ni que ses victimes puissent accéder à l’existence dans l’espace médiatique. Je rappelle à titre informatif qu’aucune ONG occidentale n’a enquêté ni ne s’est émue outre mesure du massacre d’Odessa qui a fait plus de 40 victimes civiles dont la plupart ont été brûlées vives. Les bombardements massifs et systématiques des infrastructures et des quartiers résidentiels sont également absents du rapport d’Amnesty international.
Pourquoi le rapport d’Amnesty ne comporte t-il aucun témoignage de victimes civiles de la garde nationale ? Au lieu de cela il s’ouvre EN GUISE D’INTRODUCTION sur le témoignage d’Anna repris ci-dessus par le journal Le Point.
Quel est donc l’effet recherché lorsqu’on publie en introduction d’un rapport le témoignage d’une victime ? Est-ce une information objective ou plutôt un effet d’empathie ?
Ces premiers éléments laissent clairement penser que ce rapport d’Amnesty international répond à une commande du département d’état US afin de légitimer l’action dévastatrice de l’armée ukrainienne et la garde nationale, et de les placer hors de portée des critiques sur la question des droits de l’homme. Il s’agit dans les fais d’un blanc seing au gouvernement de Porochenko… Bien sûr, il faudrait reprendre point par point le rapport d’Amnesty, c’est une question de temps…