• http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-crise-de-deutsche-bank-reflete-aussi-les-maux-de-l-economie-mondiale-603938.html

    La crise de Deutsche Bank reflète les maux de l'économie mondiale

    Si la Deutsche Bank entre en crise, les autres grandes banques de marché n'en sortiront pas indemnes. L'imbrication des engagements est immense dans la situation actuelle. C'est ce que redoute désormais le marché.

    Si la Deutsche Bank entre en crise, les autres grandes banques de marché n'en sortiront pas indemnes. L'imbrication des engagements est immense dans la situation actuelle. C'est ce que redoute désormais le marché. (Crédits : © Kai Pfaffenbach / Reuters) Deutsche Bank est de nouveau attaquée en Bourse, ayant perdu jusqu'à 9% de sa valeur en séance. La crise de cette banque est la suite de la crise d'un modèle économique qui a commencé en 2007. Et des erreurs des politiques.

    Ce vendredi 30 septembre 2016, les banques européennes étaient à nouveau sous pression. L'action Deutsche Bank a perdu jusqu'à 9% de sa valeur en journée, passant sous les 10 euros, à 9,90 euros, avant de finir en hausse de quelque 6%, sur une rumeur faisant état d'une réduction du montant du préjudice réclamé par les Etats-Unis, de 14 milliards de dollars à 5,4 milliards de dollars.

    Pour autant la dégringolade, qui avait été déclenchée par la décision de certains fonds spéculatifs de transférer leurs fonds de la banque de Francfort vers d'autres lieux, est une signe supplémentaire de la méfiance des investisseurs. Ce mouvement a fait craindre un scénario catastrophe : le modèle économique de la première banque allemande fonctionnant en effet avec le dollar comme matière première. Avec ces retraits et le resserrement des taux aux Etats-Unis, cette ressource risque de manquer à une banque qui semble, par ailleurs, avoir perdu toute capacité à renforcer son capital par le biais du marché. Les pieds d'argile du colosse allemand sont de fait de plus en plus fragiles. Or, si la Deutsche Bank entre en crise, les autres grandes banques de marché n'en sortiront pas indemnes. L'imbrication des engagements est immense dans la situation actuelle. C'est ce que redoute désormais le marché.

    Une fragilité persistante

    Voilà donc une nouvelle fois l'Europe menacée d'une crise bancaire. Deux mois après une série de tests de résistance menés par la BCE en tant que superviseur qui assurait que « le secteur bancaire montre une meilleure résistance » aux chocs. Il semble que ce jugement se soit révélé un peu trop optimiste. Et deux mois après le règlement très hâtif et sans doute temporaire de la crise bancaire italienne. En réalité, les banques européennes ne se sont jamais remises de la crise de 2007-2008. La gestion de la crise de la zone euro a été centrée sur une stratégie d'évitement d'une nouvelle crise bancaire qui a consisté à transférer une partie des charges incombant aux banques sur les contribuables et les ménages via l'austérité. Mais rien n'y fait : la fragilité du secteur persiste et menace le reste de l'économie.

    A qui la faute ?

    Pour expliquer cette situation, beaucoup évoquent deux éléments qui affaiblissent les banques : la faiblesse des taux d'intérêt et le « carcan réglementaire » croissant. Mais c'est oublier deux éléments importants : c'est la déréglementation, pas la régulation, qui a causé la crise financière de 2007-2008. La régulation n'est sans doute pas agréable pour les banquiers, mais elle ne pose problème que parce que - et de ce point de vue Deutsche Bank est un exemple typique - les modèles économiques des établissements financiers et la gouvernance des banques rechignent à s'y adapter. Cesser de promettre une forte rémunération aux actionnaires pour éviter de distribuer le capital serait une première étape. Quant aux taux bas, c'est oublier qu'il existe un moyen aisé de compenser leur effet négatif : prêter davantage. Compenser la rémunération par le volume. C'est le but de cette « répression financière » orchestrée par les banques centrales. Et c'est ce que les banques, principalement les grandes banques d'investissement, peinent à réaliser.

    La financiarisation à outrance

    Ces deux faits soulignent combien les maux du système bancaire ne sont qu'une partie d'une maladie plus globale, celle du fonctionnement de l'économie. Dans son intervention prononcée lors d'un colloque qui s'est tenu ce jeudi 29 septembre à Nanterre, l'économiste Michel Aglietta a donné quelques indices de cette maladie dont les sources remontent à une époque antérieure à la crise de 2007. Depuis plusieurs décennies, le taux d'investissement recule dans les pays avancés, sous l'effet des évolutions technologiques et de la nouvelle division mondiale du travail. La baisse de ce taux d'investissement a conduit à un surplus d'épargne qui a été réinvesti dans le secteur financier. Lequel a développé, encouragé en cela par la dérégulation, des moyens « internes » permettant d'offrir des rendements importants. La sophistication des produits financiers et la gestion des entreprises centrées sur les rendements pour les actionnaires ont alors rendu l'investissement dans l'économie réelle encore moins attirant. Plutôt que d'investir, on a préféré baisser les coûts de production. Une stratégie qui a conduit à un ralentissement de la productivité.

    L'absence de réflexion sur le modèle économique des banques

    Longtemps, ce phénomène a été dissimulé par la croissance émergente et par le gonflement de l'activité financière. Mais lorsque la crise de ce système est survenue en 2007, le moteur financier a cessé de tourner et les banques se sont retrouvées sous la dépendance des banques centrales. Leurs « sauvetages » par les Etats ont aggravé alors la situation, car ils n'ont pas été accompagnés d'un changement de modèle économique des établissements financiers, mais seulement d'un « ajustement »  par la baisse des coûts et par la réduction de l'exposition au risque, notamment dans l'économie réelle. Il est vrai que la crise a mis à jour la faiblesse de la demande, conséquence du sous-investissement et de la financiarisation des années 2000. La demande d'investissement était alors trop faible et les risques liés à cet investissement trop élevés pour encourager un retour vers l'économie réelle. Beaucoup de grandes banques ont donc continué à fonctionner « comme avant », mais sans la croissance des années 2000. C'est le cas de Deutsche Bank qui se retrouve en 2016 avec un bilan construit pour une économie du type de celle de 2005. Ce décalage temporel risque de lui coûter fort cher.

    L'erreur des Etats

    Parallèlement, les Etats ont encore aggravé le phénomène dans leur volonté de préservation des banques. Sauvés directement en 2008-2009, les établissements financiers ont été sauvés une deuxième fois indirectement en 2010 en zone euro. On se souvient des pressions de la BCE et de l'UE sur les autorités grecques, irlandaises, portugaises et espagnoles pour éviter que les banques subissent des pertes trop fortes sur les dettes souveraines. Mais le coût a alors été transmis à l'économie réelle par l'emploi violent et simultané de l'austérité budgétaire et d'une politique de « réformes structurelles » visant à améliorer la compétitivité par les coûts. Dès lors, la demande a encore davantage reculé, alors que le ratio de dette publique, lui, s'envolait en raison de la croissance faible. Faute de demande, il y a eu encore moins d'investissement. Donc moins de productivité. L'avenir demeure désespérément incertain, limitant encore l'investissement. C'est ce que Michel Aglietta appelle la « tragédie des horizons » : le taux d'intérêt naturel baisse régulièrement, rendant la rentabilité de l'économie toujours plus problématique. Dès lors, la capacité des banques à compenser la faiblesse des taux par les volumes - quand elles le voudraient - est très limitée. D'autant que cette politique a, dans les pays sous austérité, grevé les bilans d'un stock immense de créances douteuses qui n'ont pas pu être effacées des bilans par la croissance...

    Inventer un nouveau secteur bancaire

    Les erreurs de gestion de la crise, qui se poursuivent, ont donc continué à faire du secteur bancaire un point faible du système économique. La politique économique menée depuis 2007 a maintenu un excès d'épargne considérable, alors précisément que l'épargne ne finance plus ou presque plus l'investissement. Le secteur bancaire est donc condamné à « faire tourner à vide » une finance internationale plus que jamais déconnectée de l'économie réelle. Et donc à en subir les périls. Ce cercle vicieux ne peut être brisé que par une vraie relance de l'investissement par le seul acteur économique qui peut dépasser les craintes de l'avenir, autrement dit la puissance publique. Le financement de cette relance par les banques centrales paraît le seul moyen de redonner un élan à l'investissement. Il devra s'accompagner cependant d'une vraie réforme du secteur bancaire afin de le réorienter davantage vers le financement de l'économie réelle. La financiarisation de l'économie a conduit à la situation actuelle, il faut donc la renverser. C'est pourquoi, plus que jamais, le problème n'est pas la régulation, c'est bien une part de la solution. La question n'est pas de savoir s'il faut sauver ou non une banque, mais si ce sauvetage est utile ou non à l'économie. La crise de Deutsche Bank pourrait permettre d'en ouvrir le débat.

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  • http://fr.irefeurope.org/Etude-comparative-des-performances-des-systemes-educatifs-en-Europe,a4082

    Etude comparative des performances des systèmes éducatifs en Europe
    La France est 12e sur 31 pays

    L’IREF a comparé les résultats des systèmes éducatifs dans 31 pays européens en fonction des : dépenses publiques et privées, résultats des élèves, taille des classes, salaires des enseignants, etc…
    Les conclusions sont claires : une dépense publique élevée dans le domaine de l’éducation n’implique pas de meilleurs résultats, bien au contraire. Dans le classement de l’IREF, la France se classe à la 12ème place sur 31 pays malgré des dépenses publiques largement plus élevées que les autres pays.

    L’IREF compare la situation de la France, tant au niveau des ressources que des résultats de son système éducatif, avec quelques autres pays européens, notamment les trois pays qui sont en tête de notre classement global, à savoir la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse. Nous mettons en particulier en évidence les variables pour lesquelles la France fait moins bien, et qui expliquent en partie sa note moyenne dans notre classement global.

     

    Points à retenir concernant les résultats des systèmes éducatifs européens (tous les chiffres que nous mentionnons sont extraits de notre base de données, constituée à partir de données publiques et accessibles en ligne) :

     

    - Les scores moyens obtenus aux tests Pisa effectué par l’OCDE (il s’agit de la moyenne des scores en lecture, mathématiques, et connaissances scientifiques) sont de 499,67 en France, contre 518,67 aux Pays-Bas, 518,33 en Suisse, et de 509,67 en Belgique. Ceci induit que les connaissances sont mieux acquises par ces élèves qu’en France, dont la moyenne baisse de façon continue ;

     

    - Les écoles belges, néerlandaises et suisses ont globalement moins d’élèves en difficulté, en particulier pour l’apprentissage de la lecture. En France, 18,9 % des élèves de 15 ans rencontrent de grosses difficultés à la lecture, contre 13,7 % en Suisse, 14 % aux Pays-Bas et 16,1 % en Belgique. L’étude Pisa met également en évidence les grandes inégalités qui existent entre les élèves qui réussissent et ceux qui sont en échec scolaire. Ces inégalités résultent de façon importante à l’appartenance ou non à une catégorie socio-professionnelle défavorisée. Ce particularisme français est beaucoup moins marqué dans les autres pays, où l’approche de l’apprentissage semble beaucoup plus inclusive ;

     

    - L’intégration au marché du travail se fait très tôt en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse, qui connaissent un taux de chômage chez les jeunes de 18 – 24 ans très inférieur à celui de la France. Il approche les 24 % en 2012, soit un taux de 11,3 points supplémentaires à la moyenne des taux de chômage dans les trois autres pays, évalué à 12,6 % (en revanche, il s’agit d’une simple moyenne arithmétique, celle-ci n’est pas pondérée par la taille du marché du travail) ;

     

    - Enfin, la part des diplômés de l’enseignement supérieur est plus importante dans les trois pays du trio de tête. Cet écart est de près de 3,5 points entre la France (27,8 %) et la Belgique (31,3 %) ;

     

    Points à retenir concernant les ressources des systèmes éducatifs européens, les horaires des élèves et le temps de travail des enseignants :

     

    - En termes de volume de dépense pour l’éducation par habitant en parité pouvoir d’achat, le budget de la France se classe à la 11ème place sur 31 pays avec 1638 € dépensé par habitant, contre 2 585 € au Luxembourg, pays le plus dépensier ;

     

    - En termes de dépense par élève (tous niveaux confondus, y compris l’enseignement supérieur), la France se classe 21ème rang, avec 6 764 € dépensés. C’est un peu plus que la Belgique, qui dépense 6 456 € par élève, mais bien moins que le Luxembourg (au 1er rang avec 14 370 € par élève) ou l’Allemagne (au 5ème rang avec une dépense s’élevant à 8 190 € pour chaque élève). Cependant, en termes de dépense globale par habitant, l’Allemagne consacre 1 336 € par habitant et se classe à la 19ème place. Il faut donc s’attacher à la façon dont ces ressources sont allouées, car de nombreux pays font mieux avec autant, voire moins ;

     

    - Les élèves suisses, belges ou néerlandais (le trio de tête de notre Index) passent plus de temps sur les bancs de l’école, 17,4 ans pour les premiers, 19,6 pour les belges et 19,1 ans pour les néerlandais, contre 16,5 années pour les français ;

     

    - Les salaires des professeurs (collèges et lycées) sont également bien supérieurs au salaire moyen par habitant de leur pays respectif. Les professeurs français gagnent à peine plus que le salaire moyen et ce, même après 15 années d’expérience. Or, l’OCDE a montré que la rémunération des professeurs était un facteur clé dans la réussite des élèves ;

     

    - Alors que les professeurs sont mieux payés dans les trois pays de tête (Belgique, Pays-Bas, Suisse), la rémunération des professeurs suisses et néerlandais représente respectivement 62 % et 59 % de la dépense totale dans l’éducation, contre 69 % en France, et 79 % en Belgique. Elle est seulement de 58 % en Allemagne, alors que les professeurs du secondaire gagnent près de deux fois le salaire moyen !

     

    - Les deux points précédents sur la rémunération sont à mettre en relation avec le temps de travail. L’organisation est différente selon les pays. Si tous ont un socle commun d’enseignement d’environ 18 heures pour le collège et le lycée, certains pays imposent une présence aux professeurs, qui doivent accomplir certaines tâches liées aux activités extra-scolaires. Globalement, le temps de travail est de 40 heures en Europe, contre 35 en France, conformément à la législation en vigueur, voire 32 au Royaume-Uni d’après les bases Eurydice. En Suède, où la liberté des établissements est plus importante, ce temps de travail est même directement négocier avec l’école et les syndicats.

     

    Classement des pays selon leurs Ressources et Résultats dans l’éducation
    Focus sur 2012

    Classement des pays selon leurs Ressources et Résultats dans l'éducation<br />Focus sur 2012

    Sommaire

    - Déterminer l’efficacité de la dépense publique

    - Améliorer l’efficacité de la dépense publique

    - Dépense publique par habitant dans l’éducation et scores PISA

    - Dépense publique par élève et scores PISA

    - Dépense par élève et scores PISA dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Nord

    - Dépense par élève et scores PISA dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud

    - Taille des classes et scores PISA

    - Salaire moyen des enseignants dans le premier cycle de l’enseignement secondaire après 15 ans d’expérience et scores PISA

    - Dépense publique par habitant dans l’éducation et pourcentage de diplômés de l’université

    - Dépense publique par élève dans l’éducation et pourcentage de diplômés de l’université

    - Relation entre le chômage des jeunes et la part des diplômés dans la population active

    - Relation entre le taux d’emploi des jeunes et la part des diplômés dans la population active

    - Dépense par habitant et part des jeunes qui quittent le système scolaire prématurément

    - Dépense par élève et part des jeunes qui quittent le système scolaire prématurément

    - Relation entre l’autonomie des établissements d’enseignement public (primaire) et la réussite scolaire (scores PISA)

    - Classement des pays selon leurs Ressources et Résultats dans l’éducation

    - Annexes :

    - Lecture des graphiques

    - Variations en points de pourcentage du PIB des dépenses publiques par secteur Cofog 2009 - 2013

    - Variations en points de pourcentage du PIB des dépenses publiques par secteur Cofog et niveau des dépenses publiques en 2013

    Déterminer l’efficacité de la dépense publique

     

    Si dépense n’est pas l’équivalent de qualité, il est alors possible d’améliorer l’efficacité du service rendu tout en maintenant à la fois un niveau de qualité au moins identique, et de réduire dans le même le niveau de la dépense publique à un niveau plus soutenable. Trois difficultés doivent être levées avant de répondre à ces interrogations :

     

    Donner une définition précise de l’efficacité d’un service public. Ce dernier, par essence, n’a pas de prix de marché et n’est que rarement soumis à la concurrence. Ainsi, les économistes depuis les années 1970 ont réfléchi à des méthodes d’évaluation[1]. Depuis, il apparait qu’une bonne mesure peut ressortir d’une comparaison entre les ressources utilisées et les résultats observés d’un service public. Cette analyse s’inspire de l’ingénierie, où l’efficacité d’une mécanique est déterminée par la comparaison des ressources qu’elle consomme aux résultats qui en découlent. Par exemple, un moteur qui a besoin de moins d’énergie pour fonctionner, avec des résultats identiques, sera défini comme plus efficace[2]. Cependant, il faut d’abord noter que cette efficacité est toute relative. C’est la comparaison des systèmes entre eux qui permet de la mesurer et ne préjuge donc pas de l’efficacité intrinsèque d’un système institutionnel. Par ailleurs, mesurer l’efficacité des services de l’Etat est une tâche bien plus complexe que celle très mécanique et facilement observable d’un moteur. En fait, pour que les services publics soient réellement comparables entre eux, il faudrait qu’ils soient mis en concurrence sur un marché, car seul un système de prix en situation de concurrence est à même de rendre compte des coûts, des investissements nécessaires et des résultats qu’on peut attendre d’un produit. Or, ces informations sont sous-jacentes à un système de prix[3], ce qui n’existe pas dans les services publics. Ceci rend la comparaison plus difficile à interpréter ;

     

    Les services financés par l’impôt diffèrent d’un pays à l’autre. Les uns préfèreront investir dans des programmes éducatifs, les autres dans des domaines sociaux. Aujourd’hui une classification précise de la dépense publique par secteur existe et permet de prendre en compte ces différences. Cependant, l’écart entre les objectifs des politiques publiques d’un pays à l’autre introduit automatiquement un biais dans la comparaison, car l’orientation de ces politiques va influencer les budgets à la hausse ou à la baisse, en fonction des préférences collectives (exprimées par exemple au cours d’une élection). Si collectivement, un pays fait le choix d’une faible dépense dans la santé, nous devons alors nous efforcer à prendre en compte la dépense « privée », c’est-à-dire celle des ménages, dans notre évaluation lorsque celle-ci est disponible et suffisamment significative. Cette approche permet de mieux prendre en compte les choix collectifs.

     

    >  Dans ce contexte, les choix budgétaires sont importants car ils affectent le fonctionnement et le mode de financement du service public. Par exemple, si un pays décide de peu financer son système public d’éducation, ce dernier sera, en tout état de cause, payé directement par les ménages et il sera donc moins utile d’apprécier la qualité de l’intervention publique dans ce domaine. Cela étant, l’Europe se caractérise par une intervention publique très étendue et il est donc possible de comparer ces pays entre eux.

     

    Améliorer l’efficacité de la dépense publique

     

    A ce titre, de nombreux indices et données ont été utilisés pour comparer la qualité du service public entre les différents pays européens. Le QoG Institute[4] en fait d’ailleurs une recension annuelle. Nous en avons rassemblé quelques-uns pour étudier l’effet de la dépense sur la qualité du service public, en particulier dans l’éducation.

     

    Tous les trois ans, l’OCDE publie les résultats de son enquête PISA (Programme for International Student Assessment, soit un Programme pour une évaluation internationale des élèves), visant à mesurer les performances du système éducatif pour environ 70 économies. Des élèves de 15 ans se livrent à une évaluation de leurs compétences dans trois domaines : la lecture, les mathématiques et les sciences. Toujours dans le cadre de cette étude, sont également renseignés par les chefs d’établissements et les élèvent l’origine sociale de ces derniers, leurs retour d’expériences sur leurs méthodes d’apprentissage, et plus généralement sur l’environnement et le système éducatifs.

     

    S’il existe des critiques sur ces méthodes d’évaluation, les résultats ne font globalement plus polémique et sont dans leur ensemble bien acceptés, car ce test donne actuellement la meilleure représentation possible des connaissances acquises au cours de la scolarité. Nous avons d’abord comparé ces résultats PISA avec la part de la dépense publique par habitant et en parité pouvoir d’achat dévolue à l’éducation. D’un point de vue purement technique, on dira que la relation entre la dépense et les scores PISA n’est pas linéaire. En réalité, il apparaît que la dépense publique par habitant n’est pas déterminante, en tout cas au-delà d’un certain niveau, de la bonne réussite des élèves dans le secondaire.

     

    Dépense publique par habitant dans l’éducation
    et scores PISA

     

    Période 2010 - 2012
    GRAPHIQUE 2.

    Période 2010 - 2012<br />GRAPHIQUE 2.

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Note : Les pays étudiés sont les 28 pays de l’Union européenne plus la Norvège, l’Islande et la Suisse. Cette liste vaut pour tous les graphiques suivants.
    Par ailleurs, nous avons choisi de ne pas représenter les pays sur les graphiques regroupant, comme celui-ci, plusieurs années. D’une part pour des raisons de lisibilité évidentes. D’autre part parce que ce n’est pas le but de genre de graphiques de comparer les pays les uns aux autres. Le lecteur se réfèrera le cas échéant aux autres graphiques de l’étude. Il s’agit avant tout de déterminer une tendance grâce à la masse de données accumulée.

     

    D’après nos calculs pour l’année 2012 (GRAPHIQUE 3.), une dépense supérieure à 1 885 € par habitant, soit l’équivalent du budget de la Finlande, n’aurait plus d’influence sur les résultats PISA. Dans le graphique ci-dessous, c’est le moment où la courbe devient « plate ». A titre de comparaison, la France dépense 1 638 € par habitant.
    Dans ce contexte, la France aurait donc encore une marge de manœuvre budgétaire pour améliorer la qualité de ses services d’éducation. Néanmoins, nous tenons à retenir l’attention du lecteur sur ce point, car il s’agit d’une extrapolation à partir des données de l’année 2012. Ce que nous avons voulu mettre ici en évidence, c’est qu’à un certain niveau de dépense, la qualité des services d’éducation ne semble pas s’améliorer. Sur la question des montants, il s’agit de donner un ordre d’idée qui devrait être confronté à d’autres calculs sur la longue période afin d’affiner ces résultats.

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 3.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 3.

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    A partir du graphique ci-dessus, on remarque que la relation, entre le volume de dépense dans l’éducation par habitant en parité pouvoir d’achat et les scores de l’enquête PISA menée tous les trois ans dans 70 pays par l’OCED dans les classes du secondaire, n’est pas linéaire. Autrement dit, ce n’est pas le niveau de dépense qui détermine le niveau de qualité du système éducatif. Par exemple, la Belgique, qui dépense autant que la France (environ 1 600 €/an/hab.) obtient de meilleurs résultats dans les classements PISA. De même, la Finlande fait bien mieux que le Luxembourg avec un budget par habitant inférieur à celui du Grand-Duché.

     

    Cependant, la seule dépense est une variable insuffisante pour expliquer les performances d’un système éducatif. Dans ce premier modèle, la dépense n’explique qu’une partie des divergences entre les pays en termes de réussite aux tests PISA. Il est clair que de nombreux critères doivent être pris en compte pour évaluer les résultats dans leur ensemble. L’un des critères les plus souvent utilisés est la dépense par élève. Il en ressort que plus un pays dépenserait, meilleurs seraient ses performances (GRAPHIQUE 4.). Cependant, cette première analyse est à prendre avec beaucoup de précautions.

     

    Dépense publique par élève et scores PISA

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 4.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 4.

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    En effet, lorsqu’on affine la comparaison entre des pays où la dépense est relativement plus comparable, cela permet de corriger « l’effet de rattrapage », où un euro de dépense supplémentaire peut avoir un effet important sur les résultats PISA, un phénomène particulièrement important dans les pays d’Europe de l’Est. Dans les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest, la relation entre la dépense par élève et les résultats dans le secondaire est beaucoup moins évidente. Au contraire, il semblerait qu’un euro supplémentaire n’entrainerait pas d’amélioration des résultats au sens de PISA.

     

    Dépense par élève et scores PISA
    dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Nord

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 5.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 5.

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    On retrouve une relation inverse lorsqu’on compare entre eux les pays d’Europe de l’Est et du Sud ; une augmentation des budgets dans l’éducation pourrait améliorer les résultats PISA. A noter que Chypre et la Pologne font figure d’exception, puisque leurs résultats sont décorrélés de la dépense par élève. Lorsqu’on fait un zoom sur des pays plus homogènes, on retrouve la même conclusion que précédemment : la dépense n’explique qu’en partie l’efficacité d’un système. Et un euro supplémentaire de dépense a plus d’effet sur les pays de l’Europe de l’Est et du Sud que les autres.

     

    Dépense par élève et scores PISA
    dans les pays d’Europe de l’Est et du Sud

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 6.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 6.

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    En réalité, c’est avant tout la taille des classes[5] (à savoir le nombre de professeur par élève) et les salaires des professeurs qui expliquent de hauts scores dans les examens PISA.

     

    Taille des classes et scores PISA

     

    Période 2010 - 2012
    GRAPHIQUE 7.

    Période 2010 - 2012<br />GRAPHIQUE 7.

    Taille des classes : ratio entre le nombre d’élèves et le nombre d’enseignants

    Source : OCDE, Eurostat, UNESCO, Calculs de l’IREF

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 8.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 8.

    Taille des classes : ratio entre le nombre d’élèves et le nombre d’enseignants

    Source : OCDE, Eurostat, UNESCO, Calculs de l’IREF

     

    Nous avons également comparé le salaire des enseignants du secondaire aux résultats PISA. Il apparaît que des enseignants mieux payés améliorent sensiblement les scores des étudiants. Ce qui est assez logique, et qui est également mis en avant par l’OCDE ; des professeurs bien rémunérés ont une motivation supérieure aux autres. Le GRAPHIQUE 9. Rend compte du salaire des enseignants dans le premier cycle d’enseignement secondaire (le collège) après 15 ans d’expérience par rapport au PIB moyen par habitant. La France se situe dans la moyenne basse des pays de l’Europe du Nord et de l’Ouest.

     

    Salaire moyen des enseignants dans le premier cycle de l’enseignement secondaire après 15 ans d’expérience et scores PISA

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 9a.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 9a.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    En ce qui concerne le milieu universitaire, on retrouve la même relation que dans notre GRAPHIQUE 2. entre le volume de dépense et le nombre de diplômés en pourcentage de la population active, comme le montrent les deux graphiques suivants. L’investissement dans l’éducation supérieure par la dépense trouve ses limites au-delà d’un certain montant.

     

    Dépense publique par habitant dans l’éducation et pourcentage de diplômés de l’université

     

    Période 2010 - 2012
    GRAPHIQUE 9b.

    Période 2010 - 2012<br />GRAPHIQUE 9b.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 10.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 10.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Lorsque nous comparons la part des jeunes diplômés à la dépense par élève, les résultats semblent plutôt en faveur d’une augmentation de la dépense. Cependant, cette simple analyse graphique n’est pas suffisante pour montrer qu’il existe effectivement une relation statistique entre deux variables. Une analyse économétrique révèle d’ailleurs qu’il n’existe pas de relation entre ces deux variables. Dit plus simplement, l’investissement depuis le primaire n’est donc pas nécessairement un facteur d’augmentation du niveau d’étude.

     

    Dépense publique par élève dans l’éducation et pourcentage de diplômés de l’université

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 11.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 11.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Si les pays de l’Europe de l’Est ont encore un avantage à investir dans leur système universitaire, il n’en va pas de même pour l’Europe de l’Ouest, où il n’est pas évident qu’une dépense supplémentaire permettrait d’augmenter le nombre de diplômés. Il faudrait peut-être revoir l’allocation des ressources plutôt que d’augmenter les budgets, qui sont de plus en plus décorrélés d’une politique de l’éducation efficace et adaptée à la réalité du marché de l’emploi.

     

    Lorsque les jeunes diplômés doivent intégrer le marché de l’emploi, un diplôme ne lui garantit malheureusement pas nécessairement l’accès au travail. Sur le graphique suivant, nous avons comparé le taux de chômage des jeunes 18 – 25 ans et la part des diplômés dans la population active dans 31 pays[6]. Il n’y a pas de corrélation forte entre ces deux variables. Les cas de l’Allemagne et de l’Autriche sont d’ailleurs particulièrement intéressants. Le niveau d’étude y est moins élevé qu’en France, mais le chômage des jeunes y est beaucoup plus faible. Ce constat se vérifie également au niveau du taux d’emploi. Dans ces deux pays, le système d’acquisition des connaissances et la pratique très large de l’apprentissage ou des systèmes de formation qui impose de longues périodes d’immersion dans l’entreprise au cours des cursus scolaires, favorisent de haut taux d’emploi et faible taux de chômage des jeunes dans ces deux pays.

     

    Relation entre le chômage des jeunes et la part des diplômés dans la population active

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 12a.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 12a.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

    Relation entre le taux d’emploi des jeunes et la part des diplômés dans la population active

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 12b.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 12b.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Tout comme les diplômés post-bac, la dépense par habitant ou par élève ne garantit que les jeunes qui quittent le système scolaire prématurément le fassent moins souvent lorsque cette dépense est élevée. Un haut niveau de dépense ne garantit pas que le système sache mieux retenir les élèves susceptibles de tourner le dos très tôt au système scolaire.

     

    Dépense par habitant et part des jeunes qui quittent le système scolaire prématurément

     

    Période 2010 - 2012
    GRAPHIQUE 13.

    Période 2010 - 2012<br />GRAPHIQUE 13.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

    Dépense par élève et part des jeunes qui quittent le système scolaire prématurément

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 14.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 14.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Au travers de cette étude, nous avons voulu vérifier si plus d’argent public permettait en effet d’améliorer les résultats des systèmes éducatifs, ou si d’autres facteurs sont à prendre en compte. Ces quelques graphiques mettent en évidence que le volume de dépense n’a en réalité que peu d’influence sur l’efficacité d’un système scolaire. L’administration doit donc s’attacher à rechercher les domaines où des économies sont possibles, sans affecter la qualité du service rendu. Pour juger de l’efficacité des systèmes éducatifs en Europe, nous avons retenu une analyse ressources/résultats.

     

    En comparant les différentes ressources des systèmes éducatifs avec leurs résultats, nous pouvons établir un Indice de l’efficacité de la dépense publique pour l’éducation. En effet, les Etats n’ont pas seulement la main mise sur les budgets de l’éducation mais aussi sur d’autres variables, comme la part d’autonomie des établissements scolaires, le nombre de professeur, leur paie, etc. Par exemple, un moyen efficace pour obtenir de meilleurs résultats, et à peu de frais, serait d’augmenter l’autonomie des établissements, corrélées à l’amélioration des scores PISA. Par exemple, les pays qui ont plus d’autonomie tendent à avoir de meilleurs résultats que les autres[7]. C’est le cas en particulier des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la République tchèque.

     

    Relation entre l’autonomie des établissements d’enseignement public (primaire) et la réussite scolaire (scores PISA)

     

    Focus sur 2012
    GRAPHIQUE 15.

    Focus sur 2012<br />GRAPHIQUE 15.

    Source : OCDE, Calculs de l’IREF

     

    Note : ici l’autonomie est mesurée par l’OCDE et est définie comme la capacité des écoles publiques à décider des programmes et de l’allocation des ressources financières qui lui sont dédiées. Un score de 0 signifie que l’autonomie des écoles est dans la moyenne des pays observés. Un score de positif signifie que l’autonomie accordée est supérieure à la moyenne et inférieure quand ce score est négatif.

     

    Avec les contraintes budgétaires actuelles dans la plupart des pays de l’UE, les gouvernements n’ont pas d’autre alternative, s’ils souhaitent améliorer la qualité des services publics, que d’accroitre leur efficacité. Comme l’a montré Gonand, « une accroissement de 10 % du rendement des services publics liés à l’éducation permettrait d’augmenter le PIB de 3 à 6 % sur la longue période dans la plupart des pays de l’OCDE. »[8]

     

    Plus généralement, les institutions jouent un rôle essentiel dans la diffusion de la connaissance et le soutien à la croissance. Il est donc important de prendre la mesure de cet apport. Notre Indice ne capture pas directement l’effet des institutions sur la qualité des services publics. En revanche, pour un service public donné, si les ressources sont plus ou moins identiques, mais les écarts entre les résultats importants, alors il est possible de conclure qu’un système est plus efficace qu’un autre, et que cette relation tient plus du rôle du système institutionnel qui sous-tend ce service public que des fonds publics alloués à ce service. Car, comme nous avons pu le constater, le volume de dépense ne joue pas de rôle direct sur la qualité d’un service public. C’est une meilleure allocation et une bonne gestion des ressources qui doivent avant tout guider la politique publique.

     

    Chaque secteur public a besoin de ressources plus ou moins importantes pour délivrer un service public de qualité. Cependant, certains pays arrivent à de meilleurs résultats que d’autres avec des ressources identiques, voire moins importantes. Autrement dit, le niveau des ressources n’est pas automatiquement corrélé à la réussite et à la qualité d’un service public donné.

     

    Nous avons retenu une analyse dite Inputs/Outputs pour mieux rendre compte de l’efficacité du système éducatif. Dit plus simplement, nous avons pris en compte les variables avec lesquelles un Etat peut décider ou non de faire levier dans la « production » d’un service tel que l’éducation. L’argent public n’est pas la seule ressource dont l’administration publique a le contrôle. Elle peut déterminer les programmes, la façon dont sont recrutés les professeurs, le degré d’autonomie des écoles et des universités, limiter le poids de la bureaucratie en interne, etc. Nous avons ensuite comparé ces intrants avec les résultats obtenus, i.e. les variables qui permettent d’évaluer la réussite d’un système éducatif, comme par exemple la réussite des jeunes sur le marché de l’emploi, la productivité, la qualité de la recherche académique, le niveau d’éducation, etc.

     

    De cette comparaison, il en résulte le tableau suivant :

     

    Classement des pays selon leurs Ressources et Résultats dans l’éducation

     

    Focus sur 2012

    Focus sur 2012

    Source : OCDE, Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Si nous en prenons compte l’ensemble des intrants, la Belgique se classe au premier rang, car elle obtient des résultats agrégés environ deux fois plus importants que l’Espagne. Certes, la Belgique a un budget par habitant supérieur de 500 € par habitant par rapport à celui de l’Espagne, mais cette dépense est mieux allouée que celle de ce pays. La France, quant à elle, se retrouve au 12ème rang de notre classement. Notre pays dépense autant que la Belgique, et pourtant obtient des résultats plus proches de ceux l’Espagne que de ceux de la Belgique. Cela signifie qu’elle dépense beaucoup trop par rapport aux résultats qu’elle pourrait obtenir en termes de qualité du service public rendu.

     

    Annexes :

     

    - Lecture des graphiques

     

    Le nuage de points représente les observations empiriques entre deux variables. Chaque point représente un pays différent, ou, lorsque nous avons des observations sur plusieurs années, il peut s’agir d’un ensemble de pays observés sur plusieurs années (exemple graphique 1.)
    Pour des raisons de lisibilité, nous n’avons volontairement pas indiqué tous les noms de pays sur nos graphiques, seuls quelques-uns apparaissent quand nos comparaisons portent sur une seule année. Lorsque nous avons faisons des comparaisons sur plusieurs années, nous avons fait le choix délibéré de n’indiquer aucun nom de pays, car c’est la tendance qui importe dans ce cas, plus que la position d’un pays par rapport à un autre.
    La zone grisée correspond à « l’intervalle de confiance » à 95 %. Elle traduit la valeur probable des paramètres estimés. Dit autrement, c’est la fourchette de valeur qui permet de visualiser l’incertitude de la relation entre deux variables. Les résultats qui se trouvent à l’intérieur de cette fourchette sont des valeurs qui se rapprochent des résultats observés. Par opposition à cet intervalle de confiance, la probabilité qu’un point se trouve en dehors de cette zone est, dans le cas qui nous concerne, évaluée à 5 %. Il s’agit de valeurs pour lesquelles, l’estimation statistique est significativement différente des résultats observés.
    En bleue, la « droite de régression » permet de déterminer la relation entre deux variables. Les écarts entre les points et la droite de régression s’expliquent par le fait que d’autres facteurs interviennent de façon plus ou moins importante dans la relation entre les deux variables observées. Cette différence correspond « au terme d’erreur », qui peut prendre une valeur positive ou négative selon sa position par rapport à la droite de régression. Lorsqu’un point se trouve au-dessus de cette droite, on dira que la variable de l’axe verticale a été sous-estimée par le modèle. Dans le cas contraire, lorsqu’un point se trouve en-dessous de cette droite, on dira que la variable de l’axe vertical a été surestimée.

     

    Croissance et dépenses publiques
    Période 2006 - 2013

    Croissance et dépenses publiques<br />Période 2006 - 2013

    30 pays analysés : les 28 pays de l’Union européenne plus la Norvège et la Suisse.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

     

    Lecture du graphique : Le nuage de points représente les taux de croissance du PIB (axe des abscisses) et de la part des dépenses publiques par rapport au produit intérieur brut (axe des ordonnées) pour 30 pays sur la période 2006 - 2013. Chaque pays est donc représenté 8 fois. L’intérêt de ce graphique est d’illustrer la relation entre la croissance et le volume des dépenses publiques pour l’ensemble des pays européens. Dans le cas de ce graphique, l’intervalle de confiance à 95 % correspond à la valeur probable des paramètres estimés (ici la part des dépenses publiques dans le PIB associée à chacun des taux de croissance possibles). Une grande partie des observations se trouvent en dehors de cette zone, ce qui ne nous permet pas de conclure que taux de croissance et volume des dépenses publiques évoluent dans un sens toujours opposé. En revanche, il permet d’établir de façon assez claire qu’une dépense publique élevée n’implique pas une meilleure croissance, c’est même probablement le contraire.

     

    Nous avons cherché à évaluer l’impact de la dépense publique sur les taux de croissance de 30 pays[9] entre 2006 et 2013. Si la relation apparaît être négative sur ce graphique, des travaux statistiques un peu plus poussés[10] conduisent à interpréter ces résultats avec plus de précautions. Néanmoins, de ces analyses il ressort que le niveau de dépenses publiques n’est absolument pas corrélé au taux de croissance.

     

    D’autre part, de nombreux économistes s’inquiètent de la croissance de la dette et de sa soutenabilité à long terme, de la baisse des investissements, et de la stagnation qui découlerait d’une politique budgétaire trop expansive. Nombre d’auteurs se sont intéressés à cette relation entre croissance de la dette et soutenabilité de la dépense publique. Par exemple, des économistes du Fonds Monétaire International ont tenté de mesurer « l’espace budgétaire », « c’est-à-dire la marge de manœuvre pour des politiques de stimulation budgétaire sans risquer une spirale d’endettement insoutenable. »[11] A mesure que les déficits se creusent, les gouvernements consentent à un effort d’ajustement plus élevé, en relevant l’excédent primaire – prélèvements obligatoires moins transferts sociaux et services publics. Cependant ce relèvement de l’excédent primaire ne peut durablement augmenter et atteint historiquement un maximum de 6 % du PIB. Ghosh, Mendoza, Ostry et Qureshi estiment à environ 160 % du PIB, le volume de dette au-dessus duquel la soutenabilité économique de la France serait en danger[12]. Pour d’autres, une dette supérieure à 90 % du PIB aurait un impact négatif sur la croissance de long terme[13]. Le FMI évalue à 4,2 % points de PIB sur la période 2014 – 2020, l’ajustement des finances publiques nécessaire pour ramener un ratio Dette/PIB à 60 % à l’horizon 2030[14]. Le PIB de la France s’établissait à 2 060 Md€ environ fin 2013[15], soit un effort à consentir de 87 Md€ d’euros d’ici à 2020. Mais le FMI mise sur une croissance supérieure à 1 %. Avec les taux de croissance actuels, l’ajustement serait encore plus important. En 2013 par exemple, si la France avait voulu maintenir son niveau de dette à 92,3 % du PIB l’année suivante, il lui aurait fallu dégager un solde primaire de 0,75 % de son PIB. Or, ce dernier était négatif et s’établissait à -2 % du PIB, un écart de 58,2 Md€ lorsqu’on tient compte des taux d’intérêt et de croissance réalisés en 2013.

     

    De son côté, la Commission européenne calcule régulièrement des indicateurs de soutenabilité de la dette, où « la somme de la dette initiale et de la valeur actualisée des dépenses futures doit être égale à la valeur actualisée des flux de revenus futurs. »[16] Cette condition est la contrainte budgétaire intertemporelle du gouvernement. Selon cette méthode, la Commission européenne estimait en 2012 que la France devrait effectuer un ajustement budgétaire de 1,6 point de PIB de façon durable pour dégager un excédent primaire et réduire sa dette[17]. Sachant que cet ajustement sera bien plus efficace si le pays tend à réduire ses dépenses et non à augmenter le poids des prélèvements obligatoires[18]. Dans tous les cas, la maîtrise des dépenses publiques est impérative tant le niveau de la dette se rapproche de ces niveaux préoccupants. Ceci est d’autant plus vrai que l’appartenance à la zone euro impose une certaine discipline budgétaire.

     

    - Variations en points de pourcentage du PIB des dépenses publiques par secteur Cofog 2009 - 2013

     

    Annexe I.

    Annexe I.

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

    - Variations en points de pourcentage du PIB des dépenses publiques par secteur Cofog et niveau des dépenses publiques en 2013

     

    Annexe I.bis

    Annexe I.bis

    Source : Eurostat, Calculs de l’IREF

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  • Cela reste important de diffuser, de transmettre la vraie information celle qui sort de la manipulation d'état de la gauchosphère. Depuis plus de trente ans les gauchistes se sont glissés avec l'aide des syndicats dans toutes les structures d'informations afin de diffuser leur idéologie malsaine, de manipuler de lobotomiser le peuple.

    Lorsque vous découvrez un site patriote diffusez le à vos amis afin qu'ils le diffusent aussi, c'est l'un de nos outils de combat contre cette oligarchie.

    Patriote64

    http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/blog/attention-ce-blog-est-une-arme-dintoxication-massive/

    Attention ! Ce blog est une arme d’intoxication massive !

    fachosphere-arme-d-intoxication-massive-1

    Cher lecteur ! Je vous mets en garde : en lisant ce blog,
    vous êtes peut-être en train de vous intoxiquer gravement !

    C’est un quotidien d’une impartialité totale qui vous le dit,  un organe de presse en qui vous pouvez avoir totalement confiance, un journal dans lequel vous ne trouverez jamais aucune trace de propagande …

    J’ai nommé … Libération !

    fachosphere-arme-d-intoxication-massive

    Dominique Albertini

    Dominique Albertini

    C’est dans un article de Dominique Albertini , intitulé : « Fachosphère : arme d’intoxication massive« , que Libération tire la sonnette d’alarme et sonne le tocsin. La République est en danger et le quotidien se lamente :

    Mouvance disparate où cohabitent les sphères complotistes, antisémites, anti-musulmans, la fachosphère jouit désormais d’une audience telle qu’elle empoisonne le débat politique national.

    Mettez-vous bien ça dans la tête !  La mouvance bobo-gaucho enrichit le débat national alors que la fachosphère l’empoisonne ! D’un côté, à gauche, la morale, le bien, de l’autre le fascisme, le racisme, l’islamophobie, l’homophobie … Et la « tuttiquanti-phobie » !!!

    Le journaliste militant, Dominique Albertini s’en prend d’emblée au « site identitaire » (comme il le qualifie), Fdesouche en rapprochant deux faits divers qui n’ont en fait rien à voir :

    • Un passage du livre de Frédéric Mitterrand où il avoue avoir acheté les « services » de jeunes garçons en Thaïlande,
    • L’annulation du concert du rappeur Black M pressenti pour les cérémonies de la bataille de Verdun.

    Ecoutons Dominique Albertini  justifier le rapprochement de ces deux faits :

    Le point commun à ces deux affaires est d’être parties d’Internet, et plus précisément du site identitaire Fdesouche. C’est lui qui a d’abord repéré le passage du livre de Frédéric Mitterrand, lui aussi qui a fait «buzzer» sur les réseaux sociaux le cas Black M, avant que celui-ci ne soit récupéré par des politiques de droite et d’extrême droite. Ces deux exemples parmi d’autres illustrent l’influence de la «fachosphère».

    Non, monsieur Albertini, ces deux « affaires » ne sont pas parties d’internet ! La première vient de l’aveu d’un homme politique qui a commis des actes sexuels interdits par la loi. La seconde est née de l’idée saugrenue d’avoir pensé à un rappeur pour commémorer la mort de centaines de milliers de Français (et d’Allemands) à la bataille de Verdun !

    Le vrai scandale porte sur les faits eux-mêmes, pas sur leur relais par le site Fdesouche ! D’ailleurs, si la presse généraliste et majoritairement de gauche, avait fait son travail avec honnêteté et impartialité, ces deux faits auraient été portés à la connaissance du public et la « fachosphère » – que dans nos colonnes nous préférons appeler « les sites de ré-information » – n’aurait pas eu à s’en emparer !

    Mais qui est responsable du succès des sites de ré-information ?

    Qui sinon, la gauche et le « terrorisme intellectuel » qu’elle a imposé depuis mai 68 ? La gauche a commencé par imposer son propre vocabulaire, relayée d’abord par ses médias affidés, puis malheureusement adopté par toute la presse. Par exemple, à gauche brillent les forces de progrès alors que la droite se complait dans le conservatisme.

    Il en est de même avec le terme de réaction, totalement biaisé par la gauche. Le terme de réaction est devenu quelque chose de négatif alors qu’à l’origine il est neutre. Le Larousse est très clair : « Réaction ; action en réponse à une autre action, qui s’oppose à celle-ci et tend à en annuler les effets« .

    La réaction est d’abord une action ! La logique voudrait que pour contrer une action jugée néfaste, la réaction soit considérée comme positive :

    • En 1940, la Résistance s’est créée en « réaction » à l’envahissement de la France par les Allemands.
    • Un antibiotique est censé « réagir » contre une attaque de l’organisme par un agent étranger.

    L’émergence et le développement de la « ré-information » ne sont que l’application du principe de l’action et de la réaction ! La confiscation des moyens d’information par la gauche qui a imposé partout sa bien-pensance a entrainé, en réaction, le succès de nombreux sites de ré-information plutôt classés à droite.

    Pour en terminer, je souhaiterais signaler que si le journaliste a cru trouver un titre accrocheur avec le vocable « arme d’intoxication massive »,, il n’est pas sûr que son choix soit judicieux, au moins pour deux raisons :

    • la similarité voulue avec les « armes de destruction massive » invoquées par George Bush et Colin Powell pour justifier leur attaque de l’Iraq de Saddam Hussein est mal venue quand on se rappelle que ces armes n’existaient que dans l’imagination de la CIA.
    • l’utilisation de l’adjectif « massive » montre que Libération reconnait le succès d’audience de ces sites de ré-information. On le note !

    En conclusion

    En fait, cet article est sans doute l’un des derniers sursauts de la presse de gauche, et peut-être de la gauche elle-même, qui a perdu la bataille des idées. François Hollande, par son incompétence, mais surtout par le reniement de ses promesses (de gauche) aura probablement été le fossoyeur de ce socialisme à la française que personne ne copie à l’étranger. Qu’il en soit remercié !

    Quant à vous, chers lecteurs de ce blog, savourez ce dernier combat de Libération qui sonne comme le baroud d’honneur d’une idéologie moribonde …

    … et roulez vous, avec délectation, dans la réaction !
    Soyez « Réacs » comme ils disent, et fiers de l’être!

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  • http://fr.irefeurope.org/Les-retraites-publiques,a4178

    Les retraites publiques
    Pourquoi donc la Cour des comptes n’en parle guère ?

    Dans son dernier rapport annuel sur les comptes de la Sécurité Sociale publié ce 20 septembre, la Cour des comptes souligne que les efforts consentis depuis 1993 (année de la réforme Balladur) par les salariés du privé ont permis un redressement financier significatif de leurs régimes de retraite. Toutefois, elle invite les partenaires sociaux à ne pas relâcher leurs efforts et à poursuivre les réformes, notamment en vue de résorber progressivement la dette inquiétante (70 milliards d’euros fin 2015 !) accumulée à la fois par le régime de base et le Fonds de Solidarité Vieillesse.

    Sommaire

    - Fonction publique : le déficit abyssal des retraites

    - Retraites : les régimes privés supportent tous les efforts budgétaires

    - Si la Cour des Comptes proposait enfin de réformer le système de retraite ?

    Fonction publique : le déficit abyssal des retraites

    Certes la dette précitée est importante, certes les déséquilibres de certains régimes privés qui pointent souvent plusieurs milliards par an sont également préoccupants, mais que représentent-ils exactement au regard du déficit de quelque 40 milliards et plus que nécessite chaque année le comblement par l’impôt du trou annuel des retraites publiques. Alors bien sûr on nous explique que cette présentation est fallacieuse, que notamment les retraites de la fonction publique sont par nature équilibrées, puisque leurs déficits abyssaux se trouvent spontanément comblés par l’État. Oui, mais elles le sont au prix de taux de cotisations patronales pharamineux, qui approchent les 75 % pour les retraites civiles et qui dépassent les 120% pour les retraites militaires.

    La réalité est donc que la fonction publique bénéficie d’une sorte d’avantage en nature substantiel et échappant à l’impôt qui lui vaut, grâce à des cotisations patronales proprement exorbitantes ( 4 à 5 fois supérieures à celles du privé !) de bénéficier des meilleures retraites du pays[1] avec tout au long de la carrière des cotisations salariales quasiment insignifiantes au regard des pensions versées. Bien qu’elles prétendent relever du système de la répartition, les retraites publiques sont les seules à pouvoir s’affranchir des exigences et des contraintes de la démographie. Naturellement, toute la fonction publique, tous les bénéficiaires des autres régimes spéciaux tiennent à cet avantage comme à la prunelle de leurs yeux et aucun n’est prêt à le voir réévaluer et encore moins disparaître.

    Retraites : les régimes privés supportent tous les efforts budgétaires

    Et ce rapport annuel de la Cour des Comptes en est comme l’illustration même. Car enfin voilà des hauts magistrats, tous fonctionnaires, fins connaisseurs de la finance publique comme privée, qui se soucient par le menu des déséquilibres qui affectent ceux d’en face, les régimes du secteur privé, en prônant sans cesse davantage d’efforts pour parvenir à restaurer les équilibres fondamentaux et qui sont muets comme des pierres vis-à-vis du coût des avantages dont eux-mêmes et tout leur propre camp, le secteur public, profitent pour leurs régimes spéciaux ultra-déficitaires et qu’ils ne songent nullement à renflouer.

    Bien sûr, on sait bien que du fait de leur financement essentiellement budgétaire et de la fiction commode de l’auto-assurance, les retraites de la fonction publique ne se retrouvent pas dans les comptes de la Sécurité sociale, mais dans ceux de l’État. On ne saurait pourtant rappeler avec davantage d’insistance que la Cour, composée d’agents publics chargée de juger des comptes publics, se trouve en plein conflit d’intérêts, ce qui explique à la fois son peu d’entrain à partir en guerre contre ce hold-up perpétré chaque année au cœur du budget de l’État et sa discrétion innée à l’égard de tout ce qui concerne le poids du financement des retraites publiques. Mais du moins aurait-on pu attendre de la part de la Cour un peu moins d’arrogance sur les potions de choc qu’elle souhaite voir administrer au secteur privé, alors qu’elle entend soigneusement en préserver le secteur public. Ceci montre bien que notre ère moderne n’a en rien renoncé à ces privilèges qu’elle dénonce lorsqu’ils relèvent de l’Ancien Régime, mais qu’elle s’efforce de perpétuer aujourd’hui au profit du nombre croissant de ceux qui servent et qui se servent de l’État.

    En effet constamment nourri par l’ENA, l’effectif considérable des fonctionnaires/parlementaires ou des ministres/ fonctionnaires qui décident implicitement de leurs propres statuts, de leurs traitements et de leurs retraites n’a pratiquement jamais cessé de se renforcer ces dernières décennies jusqu’à fausser gravement la représentation nationale.

    Si la Cour des Comptes proposait enfin de réformer le système de retraite ?

    Allons, imaginons quand même l’espace d’un instant une sorte de nuit du 4 août du 21ème siècle, où les magistrats de la rue Cambon traiteraient désormais des problèmes de retraites non pas selon leur inclination et leur ressenti personnels, mais en s’attachant à la manière plus ou moins préoccupante dont leur financement obère les finances de la Nation. On aurait pour la première fois un grand rapport de référence spécialement consacré aux retraites publiques, à leurs nombreuses anomalies et au coût de leur financement non contributif, un plan juste et détaillé pour résorber progressivement ce déficit qui absorbe quelque deux points de PIB. On obtiendrait aussi la proposition d’un calendrier précis pour parvenir à l’alignement des différents régimes publics sur le régime privé, ne serait-ce que pour rejoindre enfin cette unification originellement souhaitée par le Conseil National de la Résistance. Là, cette fois, on se dirait que la Cour a vraiment changé puisqu’elle serait désormais capable de mesurer à l’étalon de l’intérêt national non seulement ce qui concerne les autres acteurs de la vie publique, mais aussi et enfin ce qui la concerne elle-même, ainsi que – excusez du peu - l’ensemble des autres fonctionnaires et agents publics.

    Sinon, en écho avec la pusillanimité du Conseil d’Orientation des Retraites pour tout ce qui concerne les retraites publiques, il est à craindre que longtemps encore on barbote pitoyablement dans ces médiocres conflits d’intérêts qui constellent la vie publique française et qui, au grand dam des contribuables, président à cette sorte de collusion insupportable entre ceux qui inspirent la loi, ceux qui la font , ceux qui la contrôlent et ceux qui en profitent.

    Thierry BENNE
    Docteur en droit – INTEC - Diplômé d’expertise-comptable

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  • En France nos chers merdias ne cessent de nous vouer les pseudos qualités d'Hillary sans chercher réellement la valeur de celle-ci, le tout au détriment de Trump qui se fait lyncher.

    Cela démontre une fois de plus l'implication de la pensée gauchiste dans les médias en France et leur influence à vouloir imposer leur vision.

    Apprenez à découvrir la face cacher d'Hillary Clinton celle qui pourrait détenir le pouvoir de la première puissance militaire du monde. Ça fait réfléchir.

    Patriote64

     

    http://institutdeslibertes.org/11482-2/

    Les casseroles de madame Clinton

    Afficher l'image d'origine

    L’élection  Présidentielle est dans six semaines et d’après ce que je lis dans la presse française, elle va opposer :

    A ma droite: monsieur Trump , un démagogue, milliardaire et donc automatiquement quelque peu douteux,qui fait appel aux instincts les plus bas des électeurs, tels le racisme, l’islamophobie ou le nationalisme au front de taureau. C’est du moins ce que me dit la presse française. Depuis l’émergence de Ronald Reagan, je n’ai jamais vu quelqu’un être aussi attaqué par les oints du seigneur et autres hommes de Davos, ce qui aurait tendance à me le rendre sympathique. Après tout, si Attali et BHL déteste monsieur Trump, il ne peut pas être complètement mauvais.

    A ma gauche : madame Clinton, la candidate « de gauche », c’est-à-dire  de Goldman-Sachs et de Wall-Street, pétrie de bons sentiments et munie d’une énorme expérience puisqu’elle fût sénateur de l’Etat de New-York où elle vota pour la guerre en Irak, ministre des affaires étrangères de Barak Obama, créatrice de la fondation Clinton, œuvre charitable bien connue. Et donc elle a fait don de sa personne à son pays depuis fort longtemps puisqu’elle n’a jamais rien fait d’autre dans sa longue vie que de la politique, ce qui, chacun en conviendra est admirable. Remarquons au passage que la fortune actuelle des Clinton se monte à plus de $ 300 millions, ce qui prouve que faire don de sa personne à son pays peut être payant.

    Curieusement, la presse française parle très peu d’un certain nombre de casseroles que madame Clinton traine derrière elle, et il me semble donc utile de faire un petit « état des lieux » des légères impropriétés qui l’ont suivies, elle et son ex président de mari tout au long de leurs carrières.

    Commençons au début, en Arkansas, quand elle était la femme du gouverneur (et futur président). La principale société en Arkansas fait dans la production de produits alimentaires. Madame Clinton décide de spéculer sur la bourse des matières premières à Chicago, passe quelques dizaines d’ordres les uns après les autres, dont aucun n’est perdant, ce qui est admirable de compétence.

    De ce fait, elle transforme quelques milliers de dollars en plusieurs centaines de milliers de dollars. L’enquête qui aura lieu après montre qu’en fait les ordres avaient été passés par l’un des principaux dirigeants de la société de produits alimentaires qui avait sans doute besoin que le gouverneur soit compréhensif.

    Nul doute qu’il ne s’agisse du bon vieux système, si ça marche c’est pour le compte de la personne que l’on veut corrompre, si ça ne marche pas c’est pour le compte de la société qui a besoin d’un service politique. Technique vieille comme les marchés, serais-je tenté de dire.

    Continuons à Washington. Madame Clinton, épouse du président, décide que les gens qui gèrent l’agence de voyages internes à la Maison Blanche sont incompétents et les vire tous. Ils sont remplacés par une société appartenant à des très proches “amis” des Clinton. Plainte s’en suit.Commission d’enquête.

    Vincent Foster, très proche de madame Clinton et très impliqué dans cette affaire  se «suicide» juste avant d’avoir à témoigner, et dans cette nuit  là toutes ses archives disparaissent. Madame Clinton est blâmée par la commission d’enquête et le New-York Times déclare à la suite de ses témoignages qu’elle est une menteuse pathologique. Les anciens de l’agence de voyages sont réinstallés dans leurs fonctions.

    Passons à sa carrière. Pendant sa campagne présidentielle, elle nous fait un coup à la BHL, expliquant que, quand elle était allée en Bosnie en tant que ministre des affaires étrangères, elle avait dû sortir de l’avion sous les bombardements, au péril de sa vie. Le film de sa visite montre qu’il n’en était absolument rien, que la garde d’honneur l’attendait, qu’elle est montée tranquillement dans la voiture officielle et qu’il n’y avait pas le moindre danger. De même, elle raconte que ses quatre grands parents étaient des immigrants alors qu’un seul des quatre l’était… qu’elle s’appelle Hillary à cause de celui qui le premier a conquis l’Everest alors que cela s’est passé bien après sa naissance et ainsi de suite… Madame Clinton semble avoir une relation très compliquée avec la vérité.

    C’est elle, en tant que ministre  qui est à l’origine du soutien apporté à messieurs Sarkozy et Cameron pour renverser Kadhafi, faisant ainsi sauter le verrou qui empêchait le déversement de l’Afrique sur l’Europe. On en voit les effets heureux tous les jours.

    Arrive l’incident de Benghazi ou plusieurs américains sont tués dont l’ambassadeur en Lybie. Ce même ambassadeur réclamait depuis des semaines un renforcement de sa protection sans que son ministre madame Clinton daigne lui répondre et nul ne sait pourquoi il était à Benghazi qui avait été évacué par tous les autres diplomates. La rumeur veut qu’il ait été chargé d’organiser –par madame Clinton- le transfert illicite d’armes aux rebelles syriens.

    Quand le poste US est assailli pendant la nuit madame Clinton ne juge pas bon de faire envoyer des avions basés à Naples (à une demi heure de la Lybie) malgré les demandes des militaires. Le lendemain, le massacre ayant eu lieu, elle prétend devant le Congrès que la révolte était spontanée et imprévisible alors même que la CIA avait été avertie par tous les autres services secrets que quelque chose se préparait. La thèse de madame Clinton était que l’émeute « spontanée » trouvait sa source dans un film qui venait d’être posé sur Internet et où le prophète Mahomet était vilipendé, ce que tous les observateurs compétents tels le chef du département Moyen-Orient à la CIA démentiront devant le Congrès. Il est à craindre que le pauvre ambassadeur n’ait su trop de choses.

    Dans la crise syrienne que les USA semblent avoir monté de toutes pièces pour essayer de renverser les Assad au profit des alliés Sunnites de l’Arabie Saoudite tout le monde sait que madame Clinton était à la tète du parti des faucons qui voulaient envahir militairement la Syrie.  Ce qui n’est guère étonnant quand l’on sait que la principale conseillère et amie de cœur de madame Clinton est de parents Saoudiens qui étaient affiliés à la confrérie des frères musulmans (sa propre mère avait créé la confrérie des sœurs musulmanes) tandis que le frère de cette même conseillère dirige à Oxford le département des études musulmanes subventionnée… par le principal financier d’Al-Qaïda, saoudien bien entendu.

    Et cette collaboratrice de madame Clinton, de nationalité américaine maintenant et dont je ne mets pas en doute le patriotisme a eu accès à tous les emails et à toutes les informations y compris les plus secrètes qui sont passées sur le bureau de la ministre des affaires étrangères. Nous voilà rassurés.  Ce qui nous amène au scandale suivant, celui du serveur privé de madame Clinton établi dans le sous- sol de sa maison.

    Il existe une loi aux USA qui s’appelle le « freedom of information act »  qui fut passée après le scandale du Watergate sous Nixon. Cette loi dispose que tous les actes, délibérations et recommandations des hommes politiques aux USA, quand ils sont au pouvoir, doivent être systématiquement conservés dans les archives de l’administration en question et que chaque citoyen peut en demander communication sous le contrôle d’un juge qui en expurgera les informations tenant à la sécurité nationale. Ce qui veut dire que pour un ministre, il ne peut pas y avoir de systèmes de communication autonome. Or, madame Clinton a établi un tel système, ce qui constitue un premier crime.

    L’ayant établi, elle a ensuite juré sous serment qu’elle ne s’en servait que pour des raisons personnelles et cela a été prouvé comme faux par le FBI, puisque l’on a trouvé des centaines d’emails afférents à la diplomatie américaine sur ce serveur dont certains marques confidentiels (C  ). Ensuite, pour se dédouaner,  elle a dit qu’elle ne comprenait pas ce que le signe C voulait dire sur les documents qu’elle recevait alors qu’elle en avait marqué elle-même de multiples envois.

    Or il existe une autre loi aux USA qui précise que quiconque a mis en danger le système de communication de la diplomatie américaine est passible de prison.Le général Petraeus, le héros de la guerre d’Irak et à  cette époque le patron de la CIA a été débarqué et sa carrière brisée parce qu’il avait glissé quelques informations  sur l’oreiller à sa petite amie journaliste.

    Le crime de madame Clinton est dans le fond beaucoup plus grave. Il se murmure par exemple à Washington que le scientifique nucléaire Iranien qui vient d’être exécuté à Téhéran l’aurait été parce que son nom figurait dans ces communications non protégées comme agent de la CIA. Si cela venait à être prouvé par de nouveaux emails, les chances de madame Clinton  de rentrer à la Maison Blanche deviendraient infimes tandis que ses chances d’intégrer une prison monteraientfortement.

    Enfin, madame Clinton a juré sous serment et à plusieurs reprises ne s’être JAMAIS servi de son serveur privé pour des raisons autres que familiales, ce qui constitue un parjure avec lequel la justice américaine ne plaisante pas. Et comme ces archives ont été effacées malencontreusement après que les autorités US aient donné l’ordre de ne pas y toucher, madame Clinton a commis un nouveau forfait.

    Troisième crime puisqu’une partie de ses archives deviendraient alors inaccessibles.

    Madame Clinton devrait donc passer devant les tribunaux pour ces trois raisons.

    Heureusement, il ne fait pas le moindre doute que les services secrets Chinois, Iraniens ,Russes et sans doute français ou anglais aient «hacké » le  serveur de madame Clinton, ce qui n’était guère difficile, et que certains d’entre eux se feront une joie de fournir les documents à Wikileaks  les plus intéressants, c’est-à-dire les plus compromettants quelques semaines avant l’élection présidentielle, c’est-à-dire dans les semaines qui viennent.

    Il ne restera donc rien d’autre  à la justice américaine que de poursuivre madame Clinton, ce qui fera désordre ou au président Obama de la gracier, ce qui fera encore plus désordre.

    Mais le pire de tout est certainement la fondation Clinton qui n’est qu’une grotesque machine   à toucher de l’argent pour les Clinton, en étant en fait un outil qui permet aux pays étrangers de corrompre les autorités américaines en leur permettant de donner de l’argent aux politiciens américains, ce qui est bien sur interdit par la loi.  Les autorisations administratives pour un investissement aux USA n’étaient données  ainsi par le Secrétariat d’Etat que si de grasses donations étaient faites à la fondation Clinton. Les rendez-vous avec la ministre n’étaient obtenus que si l’ex Président (le mari de la ministre) pouvait donner une conférence où sa venue était payée $ 500.000 ou plus .

    Miraculeusement, cette fondation n’a pas été « auditée »  depuis sa création, et elle doit être la seule dans son cas, mais il semble de plus en plus que des sommes portant sur des centaines de millions de dollars qui ont été payées officiellement par de grands pays démocratiques comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar à  la fondation ne soient jamais apparus dans les comptes de la dite fondation. Où est donc passé l’argent ?

    On sait aussi aujourd’hui qu’à peine 5 % des donations allaient aux nobles objectifs de la fondation, 95 % allant aux dépenses de fonctionnement, c’est-à-dire à l’entretien des Clinton et de la machine politique démocrate qui s’est vendue aux Clinton.Cette fondation restera sans doute dans l’histoire des Etats-Unis comme la plus grande escroquerie jamais faite par des politiques dés que la justice pourra s’y intéresser, ce qui n’arrivera bien sur que si monsieur Trump est élu, puisque le ministre de la justice actuel fait partie du clan Clinton depuis le début et qu’elle a déjà bloqué toutes les tentatives faites par le Congrès ou les citoyens pour savoir ce qu’il en était vraiment. Et madame Clinton a déjà annoncé que si elle était élue, elle la garderait comme ministre de la justice. Encore une fois nous voila rassurés.

    Mais le plus extravagant dans toute cette histoire est le rôle que joue la grande presse américaine qui défend bec et ongle le clan Clinton, suivie bien sur par tous nos oints du seigneur franco-français.

    Certes, chacun sait que la majorité des journalistes est « de gauche», mais on aurait pu espérer qu’entre la gauche et la vérité, les journalistes choisiraient la vérité ou à tout le moins la recherche de la vérité.

    Or, il n’en est rien.

    Le Mc Carthysm règne aux USA à nouveau et tous ceux qui se permettent de mettre en question la probité des Clinton ou la santé de la candidate sont immédiatement pris à partie et mis au rencart. La nouvelle blague aux USA est que CNN veut dire Clinton News Network, et quiconque écoute cette chaine de désinformation comprendra immédiatement pourquoi. Pour être parfaitement clair, à l’exception du Wall Street Journal et de la chaine de télévision Fox news (qui tous les deux appartiennent à Murdoch), les seules informations dignes de ce nom sur le couple Thénardier que constituent les Clinton se trouvent sur Internet, ce qui confirme mes suspicions sur le monde journalistique dans son ensemble qui ne semble plus faire correctement son boulot de quatrième pouvoir.

    Et d’ailleurs, les journalistes des grands medias sont dans les sondages d’opinion au plus bas niveau jamais atteint, juste avant les hommes politiques et les prostituées, ce que je trouve très sévère pour les prostituées.

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  • http://islamisation.fr/2016/09/26/3-eglises-de-millau-incendiees-le-pyromane-recidiviste-est-de-nationalite-marocaine/

    3 églises de Millau incendiées : le pyromane récidiviste est de nationalité marocaine

     

    millau-eglises 

    Le jeune homme de 22 ans qui a mis le feu dans deux églises de Millau puis tenté d’en incendier une troisième dans l’après-midi du 19 septembre (voir iciici et ), s’est, selon Le Midi Libre« révélé incapable de prononcer un mot, face au juge Denis Goumont. Tout juste a-t-il expliqué “être énervé, ce jour-là”, en reconnaissant les faits qui lui sont reprochés », lors de sa comparution immédiate du mercredi 21 septembre. Pour Frédéric Coulomb, substitut du procureur de la République, ces crimes ne présentent aucune « connotation radicale ou islamiste ». Soit, mais Le Midi Libre ajoute des précisions d’intérêt sur le pyromane : « Le jeune homme de 22 ans, de nationalité marocaine, était déjà connu de la justice pour des départs de feux volontaires commis à Paris et à Millau ». Il aura donc fallu attendre quatre jours pour apprendre que le pyromane était un Marocain et qu’il avait aussi sévi à Paris…

    Source : Le Midi Libre, 22 septembre

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  • http://www.causeur.fr/zeegers-pays-bas-islam-salafisme-40284.html

    Le Molenbeek néerlandais existe, Zeegers l’a rencontré

    Quand un journaliste de gauche découvre le salafistan

    Afficher l'image d'origine

    Prenez un journaliste néerlandais bien sous tous rapports. Immergez-le dans une ex-banlieue ouvrière de La Haye devenue un ghetto salafiste. Vous obtenez un livre-témoignage certes édifiant mais qui ne rompt pas vraiment avec la culture de l'excuse...
    zeegers islam pays bas

    Plan de Transvaal. Wikipedia.

    Lorsque Maarten Zeegers, journaliste néerlandais pour le Volkskrant et NRC Handelsblad, et sa femme syrienne Sarah décident de s’installer dans le quartier de Transvaal, à La Haye, pour des raisons financières, ils découvrent un véritable Molenbeek hollandais : dans cet ancien quartier de la classe ouvrière blanche où il y a aujourd’hui 90% d’étrangers – dont 75% de musulmans -, un appel tonitruant à la prière retentit tous les vendredis et des versets coraniques ont remplacé les affiches publicitaires. Difficile de s’intégrer dans pareil quartier quand on est un trentenaire néerlandais de souche. Sauf à se faire passer pour musulman. Ce qui est plutôt chose aisée pour Maarten Zeegers, un brun aux yeux marrons qui pourrait facilement passer pour un Arabe, et qui connaît de surcroît parfaitement la langue arabe depuis qu’il a couvert la révolution syrienne.

    Comment on devient salaf

    C’est ainsi que Maarten Zeegers, qui prévoyait alors d’écrire un livre-témoignage sur son expérience, se laisse pousser la barbe, se lève tous les matins à cinq heures pour faire sa prière, mange hallal et va même jusqu’à réciter le Coran dans son bain. Très vite, le journaliste, naguère jugé peu fréquentable parce que non-musulman, se fait de nouveaux amis, qui l’appellent « frère » et sont ravis de l’accueillir dans leur mosquée. Chez les jeunes musulmans du Transvaalkwartier, le salafisme est populaire : la drague n’étant pas autorisée, on se marie très jeune, quitte à se séparer après avoir consommé le mariage ; la musique est proscrite, de même que le maquillage. Des départs pour la Syrie, il y a en déjà eu des dizaines, et cela ne fait que commencer car à la mosquée salafiste Qeba – que Maarten Zeegers fréquente – les prêches sont très virulemment pro-jihad. Si l’imam prêche en néerlandais, s’il est, de l’avis de Marteen Zeegers, « ultra-drôle et ultra-accro à WhatsApp », il n’en est pas moins farouchement opposé à la démocratie – coupable d’être contraire à la volonté d’Allah.

    Avec de pareils voisins, l’on comprend que les derniers néerlandais aient déserté le quartier. Pas tous, certes. Maarten Zeegers, en habit de musulman, y est resté trois ans. Le temps pour lui de fréquenter les salafistes d’un peu trop près, et de leur trouver des excuses, eux qui ont « leurs propres idées, leurs propres rêves » et qui sont motivés par la religion mais aussi par la « dimension humaine ». C’est forcément beaucoup plus facile quand les choses vont mal aux Pays-Bas. » Ajoute t-il. « Pas d’emploi, des dettes, un passé dans le monde de la drogue, des délits, … Si en plus, vous avez une motivation religieuse – quand vous mourrez sur place, vous allez au paradis et tous vos péchés sont lavés- le choix est encore plus facile à faire. Je comprends vraiment ces gens-là. Et peut-être… Si j’avais été vraiment musulman, j’aurais peut-être fait le même choix ».

    Ce que constate Maarten Zeegers, c’est que les choses vont mal au Transvaalkwartier : les musulmans peinent à s’assimiler et les hollandais préfèrent fuir vers des quartiers où le multiculturalisme est moins prégnant. D’où un repli identitaire chez les musulmans. La suite, c’est le chômage, la délinquance, la drogue, et bien sûr, comme il faut bien s’en sortir laisse t-il à penser, le Jihad. C’est là un glissement un peu dangereux, et nombreux sont les politiciens et les journalistes, en France, qui cherchent aussi à expliquer le terrorisme islamiste par la pauvreté et le rejet. Les réactions médiatiques ayant fait suite aux attentats de Nice sont à cet égard fort significatives : le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) s’inquiète aussitôt après lesdits attentats des « mouvements racistes et identitaires » qui séviraient en France, tandis que le journaliste Edwy Plenel craint une réplique de l’ultra-droite et que d’autre s parlent de renforcer le « vivre-ensemble ». C’est évidemment sous-entendre que le terreau du terrorisme islamiste serait français, tout comme Maarten Zeegers laisse entendre que c’est parce que « les choses vont mal aux Pays-Bas » – comprendre, parce qu’il y a de l’endettement, du chômage, de la précarité, de l’intolérance, du rejet, etc – que le terrorisme fait des émules parmi les populations prétendument rejetées.

    Qui exclut qui ?

    Il serait de bon ton de rappeler que du temps que le Transvaalkwartier était un quartier d’ouvriers blancs, construit entre 1900 et 1935, l’endettement, la pauvreté, la précarité, voire la condescendance des classes plus riches étaient monnaie courante ; de même faudrait-il se ressouvenir de ce que dans les mêmes années à Saint-Denis les immigrés bretons et espagnols vivaient dans des foyers insalubres où il n’était pas rare d’attraper la tuberculose … Les choses, de ce point de vue, allaient plus mal qu’aujourd’hui. Les gens étaient miséreux, et non point nourris aux allocations. Pour s’en sortir, ils n’allaient pas « faire le Jihad » – ce qui eût été pour eux tout à fait incompréhensible, autant qu’ hors de leur champ culturel et religieux – mais ils travaillaient, s’entraidaient, votaient pour le Front populaire.

    Que les choses aillent mal aux Pays-Bas dans les quartiers les plus populaires, qu’il y ait de la pauvreté et de l’exclusion en Seine-Saint-Denis, c’est certain. Mais ce sont des quartiers qui ont connu pire. Aujourd’hui si des musulmans radicalisés issus de ces quartiers réputés difficiles s’envolent pour la Syrie, ce n’est nullement, contrairement à ce qu’affirme Maarten Zeegers, pour échapper à la précarité et à l’exclusion. Ce n’est pas un pays de Cocagne que cherchent les djihadistes, mais un pays guerrier. Ce n’est ni la pauvreté ni l’exclusion qu’ils cherchent à tout prix à éviter, mais la fréquentation des chrétiens, des juifs, des athées, bref de tous les infidèles. Ces gens-là ne veulent pas du vivre-ensemble. Et ni les Néerlandais ni les Français ne sauraient être coupables d’intolérance envers des soldats étrangers qui – au nom de l’Islam – veulent détruire leur civilisation et leur peuple.

    Maarten Zeegers lui-même devra bien convenir que, depuis la sortie de J’étais l’un d’eux en avril 2015, et surtout depuis qu’il s’est dévêtu de ses habits de salafiste, il n’est plus le bienvenu à la mosquée Quba du Transvaalkwartier. Il est allé vivre dans une autre ville. Preuve, s’il en est encore besoin, qu’au Transvaalkwartier on préfère l’entre-soi, et que là-bas comme en France, le vivre-ensemble n’est qu’un leurre.

       
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    • http://www.dreuz.info/2016/09/29/m6-dossier-tabou-sur-lislam-ou-la-france-abandonne-par-nos-gouvernants/

      M6 : Dossier tabou sur l’islam, ou la France abandonnée par nos gouvernants

      dossier-tabou

      Tous les Français qui n’ont pas regardé le magazine Dossier TABOU, jeudi 28 septembre sur M6, devraient se précipiter pour le visionner en « replay » dont voici le lien : 6play.fr (car seulement 2.387.000 l’ont vu et c’est peu).

       

      Je m’adresse plus particulièrement aux membres de l’Institut Montaigne, qui nous ont gratifiés d’un sondage erroné, pour ne pas dire mensonger, notamment sur le nombre de la population musulmane en France, annonçant de 3 à 4 millions alors qu’il est, selon des statistiques plus réalistes, de 10 à 11 millions.

       

      Nous avons eu rarement l’occasion de nous enthousiasmer sur un magazine diffusé par la télévision et bien voilà qui est fait : bravo à ceux qui ont réalisés « Dossier Tabou » et à Bernard de la Villardière qui l’a présenté, et a été fortement malmené physiquement par de la racaille.

       

      Ceci dit j’ai honte d’assister en 2016 à ce qui se passe en France, mon pays !

       

       

       

      • Honte d’assister à la prestation d’un Rachid Nekkaz qui ouvertement et devant la caméra de M6, n’hésite pas à renier sa nationalité française, à affirmer qu’il est redevenu algérien (et fier de l’être), d’offrir de l’argent en espèces à une personne voilée intégralement afin qu’elle puisse régler deux amendes et bafouer ouvertement les lois de la république. Et cette personne, toujours voilée, est entrée dans les bureaux de la Trésorerie de Marseille, accompagnée de son commanditaire, a réglé son amende et en est ressortie librement.
      • Comment et pourquoi un tel individu n’est-il pas arrêté et expulsé immédiatement ? On peut se poser la question.

       

      On peut également se poser des questions, quand on assiste aux discours de collaborateurs, pour ne pas dire alliés, des terroristes, ennemis de la France :

       

      • Amar Lasfar, président de l’UOIF, qui avoue, en public, être l’un des « Frères musulmans » qui menace notre modèle républicain et dont certaines des ses « écoles » sont subventionnées par l’Etat français.
      • Tariq Ramadan, qui dénonce les décisions prises par le Ministre de l’intérieur d’interdire la venue de certains orateurs et prédicateurs appelant ouvertement à la charia et donc la suppression de la liberté d’expression.

       

      On croit rêver mais c’est pourtant la réalité actuelle française !

       

      • Le refus d’accès opposé à Bernard de la Villardière et à M6 dans les locaux de l’Institut culturel de l’islam, dans le 18e arrondissement, payé et subventionné par la mairie de Paris, et qui abrite, à l’étage, une mosquée déguisée, ou camouflée (au choix), dont le loyer est de UN euro par an ! On aimerait entendre Anne Hidalgo sur ce sujet.
      • Les explications de ce maire fantoche de Sevran, qui s’enferre dans des explications débiles pour justifier la location d’une salle municipale à une école musulmane et salafiste (loyer 300 €/mois).
      • Des discours anti laïque, anti républicain et anti démocratique, pour ne pas dire anti français, de ce soi-disant imam Khattabi, condamné à six mois de prison avec sursis, qui a créé sa propre mosquée quand l’originale lui a été interdite, et qui poursuit en toute liberté ses péroraisons pro-djihadistes !

       

      Et cette « humoriste » musulmane, née en France et donc française qui, s’adressant à Bernard de la Villardière, lu dit : « Vous, les Français, ne nous comprenez pas » ?

       

      Et ces dizaines de femmes intégralement voilées qui circulent librement (contrevenant ouvertement à la loi), dans les salons offerts par les municipalités aux musulmans de France, où une élue (PS) de la république s’est vue refuser le droit d’entrer ?

       

      Mais arrêtons là ce descriptif plus que navrant, pour ne pas écrire désespérant, de la France actuelle, et espérons que le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait partie des 2.387.000 téléspectateurs qui ont visionné le reportage.

       

      Quant à vous qui allez le voir, je pense que tout comme moi vous aurez probablement honte de vivre dans cette France complètement abandonnée par nos gouvernants.

      Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info

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