• La France a rejoint les mauvais élèves!

    http://www.atlantico.fr/decryptage/production-industrielle-chomage-apres-espagne-et-italie-france-est-elle-prochaine-decrocher-jean-paul-betbeze-491460.html

    Production industrielle, chômage... Après l'Espagne et l'Italie, la France est-elle la prochaine à décrocher ?

    Alourdissement de la fiscalité, baisse des marges des entreprises et de leur capacité de production, austérité qui s'installe... La France risque-t-elle de rejoindre l'Italie et l'Espagne dans la récession ?

    Les semaines se suivent, sans se ressembler en zone euro. Août et début septembre ont ainsi connu une embellie, la crise bancaire qui fondait sur l’Espagne en venant d’Italie diminue brusquement d’intensité, après la série d’interventions décisives de la BCE. Merci à Mario Draghi ! Les taux interbancaires baissent régulièrement depuis un mois. Mais aujourd’hui, des interrogations nouvelles font leur apparition.

    Il s’agit de la Grèce toujours, de l’Italie un peu plus, avec une récession qui est plus forte que prévu en 2012 et 2013. Il s’agit surtout de l’Espagne, qui doit demander son appui à la communauté de la zone euro, et qui hésite. Ces hésitations font remonter ses taux. On sait que cette décision est stratégique pour l’Espagne, prise entre une crise macroéconomique, une crise bancaire et une crise régionale. Elle craint une récession plus grave, une implosion bancaire et les séparatismes basques et catalans. Rien que cela. Voilà donc aujourd’hui le point le plus sensible le zone, celui qui explique la détérioration en cours, mais pas seulement.

    Les entreprises françaises accusent en effet une subite baisse de moral, surtout dans le secteur manufacturier, avec une nouvelle inflexion de leur taux d’utilisation des capacités installées, vers 80 %, contre une moyenne historique de 84 %. Fait plus inquiétant, les marges baissent pour toutes les entreprises, plus encore pour l’industrie, plus encore pour les grandes entreprises industrielles, ce qui est de nature à agir directement sur le travail temporaire, en attendant les emplois à temps plein. Le taux de chômage va continuer de monter.

    Cette rentrée paraît bien celle, au plan économique et fiscal, de la France. Les Français l’ont bien compris, si on mesure leurs inquiétudes. L’attente est en effet celle de la nouvelle fiscalité et des mesures à prendre pour soutenir une rentabilité des entreprises qui est aujourd’hui endommagée. L’exercice est difficile, et pour partie contradictoire. D’un côté, la fiscalité sera alourdie pour les ménages et les entreprises – puisqu’il s’agit de réduire le déficit budgétaire. Il y aura ainsi, plus de fiscalité sur le revenu du travail et de l’épargne, plus de fiscalité aussi pour les entreprises, qui pourront moins déduire leurs frais financiers, et donc pourraient modérer leurs investissements. 30 milliards en fin de semaine dans le budget : 10 milliards d’économies publiques, 10 milliards d’impôts pour les ménages, 10 milliards pour les entreprises.

    D’un autre côté, tout le monde attend le rapport Gallois qui devrait annoncer un transfert de charges des ménages en faveur des entreprises, on parle ici aussi de 30 milliards, prélevés sur les ménages et allant aux entreprises. Les chiffres sont donc macroéconomiques et expliquent, au moins, l’attentisme des ménages, exposés aux deux prélèvements, Budget puis Gallois - si on peut dire, et des entreprises, plus imposées d’abord, bien plus bénéficiaires ensuite. Quelles réactions chez les uns et chez les autres ?

    Le risque est d’abord celui de l’attente, de l’inquiétude, pour bien comprendre. Puis il y aura moins de dépense des ménages, une reconstitution des marges des entreprises, puis plus d’investissement de leur part – à voir. Le risque est donc bien celui d’un ralentissement plus fort pour la France et d’une récession plus forte que prévu pour la zone euro dans son ensemble, le tout avec un retour d’inquiétude des marchés – devant la détérioration des « grands pays » de la zone. Les Etats-Unis vont un peu mieux et poursuivent une politique monétaire qui ne nous arrange pas vraiment, et qui est suivie par le Japon et le Royaume-Uni. Il en ressort que l’euro monte contre dollar, livre, Yen et Yuan ! C’est évidemment une situation que ne peut se poursuivre.

    Les jours qui viennent seront donc décisifs, le point crucial étant l’Espagne, mais on comprend que la situation économique française attirera après l’attention. La rigueur, ou l’austérité comme on veut, devrait se monter plus nette, avec une croissance toujours annoncée à + 0.8 % pour l’an prochain et un déficit budgétaire maintenu à 3 % du PIB. Budget puis Gallois : ce que fait la France est ce qu’elle doit faire, réduire son déficit budgétaire, soutenir la profitabilité de ses entreprises. Mais elle risque de payer son retard, ses hésitations et ses complications. La première question est celle de l’importance des masses en jeu : c’est juste assez.

    La deuxième question est celle du moment. On sait alors que les décisions politiques sont toujours prises au moment où il n’y a pas d’autre choix, autrement dit à celui qui n’est pas le meilleur. C’est donc risqué. La troisième question est celle de la complexité des mesures, d’abord pour ne pas affecter les ménages et les entreprises les plus fragiles – ce qui est nécessaire, mais à expliquer, ensuite pour prélever d’un côté sur les entreprises pour les refinancer ensuite - ce qui n’est pas si évident, et à expliquer deux fois plus. Ce qui est sûr, c’est que les Français sont prévenus, la BCE est au courant, les marchés pas tout à fait encore. Ce ne devrait pas durer.

    « Les cumulards du système, particularité française.On est plus à ça prés, mais payer pour une télé d'état.......... »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :