• La première phase qui attend les français pour la rentrée.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/dette-espagnole-plan-austerite-drastique-mais-pas-sortie-crise-en-vue-mathilde-alonso-perez-419527.html?page=0,0

    Dette espagnole : un plan d'austérité drastique, mais pas de sortie de crise en vue

    L'Espagne a obtenu de la part de l'Eurogroupe mardi la mise à disposition dès fin juillet d'une première tranche de 30 milliards d'euros afin de venir en aide à ses banques. Dès mercredi, Mariano Rajoy a annoncé un nouveau plan d'austérité d'austérité de 65 milliards d'euros sur deux ans et demi. Pourtant, l'Espagne est encore loin d'être sortie de crise.

    En début de semaine, de nombreux Espagnols ont eu l’impression que Mariano Rajoy revenait de sa réunion avec l’Eurogroupe les bras chargés de devoirs, en vue de mener à bien l’ajustement le plus important de l’histoire de l’Espagne démocratique. Après avoir demandé de l’aide à l’Europe pour le secteur bancaire, le gouvernement s’est empressé de déclarer que l’aide ne serait pas accompagnée de mesures d’ajustement.

    Cependant, au milieu des applaudissements des députés de son groupe, le chef du gouvernement a égrené les mesures de politique économique exigées par l’Eurogroupe et le FMI : hausse des impôts, baisse des salaires, nouvelles coupes budgétaires, pour économiser 65 milliards d’euros en deux ans (6,5 % du PIB). Rajoy ne voulait pourtant pas entendre parler de ces économies forcées, aux antipodes du programme économique présenté par le PP lors des dernières élections générales.

    La TVA passe de 18 % à 21 %, le taux réduit de 8 % à 10 %. Seul le taux appliqué aux produits de première nécessité se maintiendra à 4 %. Selon des estimations de l’Organisation des Consommateurs, cette hausse coutera plus de 400 euros par an aux familles espagnoles. Exceltur, une association des principales entreprises touristiques, calcule que le PIB touristique diminuera de 1,5 % en 2012. De plus, une partie des prix étant déjà convenus avec les tour-opérateurs, le secteur devra assumer seul le coût de la hausse de la TVA. Ceci pénalise l’activité et l’emploi dans un contexte de récession, alors que l’on sait que le tourisme est l’un des rares leviers de croissance dont dispose le pays.

    Parmi les autres mesures d’ajustement, citons la diminution du nombre d’entreprises publiques, qui avait été annoncée mais n’avait pas été mise en pratique, la diminution du nombre de conseillers municipaux (30 %), la baisse des subventions aux partis politiques, aux syndicats et au patronat. L’ensemble des annonces crée un malaise croissant entre les Espagnols car ils les considèrent comme des mesures injustes. Il n’existe pas, par exemple, d’initiative visant à imposer les hauts revenus, si ce n’est une amnistie fiscale pour ceux qui régulariseraient leur situation avec le Trésor, et qui avait été décidée il y a déjà quelques semaines.

    Les deux collectifs les plus touchés sont les fonctionnaires et les chômeurs. Les premiers avaient vu leurs salaires diminuer de 5 %, on leur supprime à présent leur prime de fin d’année. Les seconds verront leurs indemnités fondre comme neige au soleil. Rajoy justifie cette décision en expliquant que ce sera une incitation à retrouver un emploi. Il n’a pas précisé où. Ikea, le géant suédois du meuble, envisage d’ouvrir un établissement à Sabadell (province de Barcelone) et a proposé 380 postes de travail, pour lesquels il a reçu 55.252 CV.

    Pourtant, la question du lieu est cruciale. Le gouvernement reste muet et on ne sait pas s’il compte sur une reprise miraculeuse de l’économie mondiale qui favoriserait les exportations, sur l’arrivée des touristes ou sur des projets comme ceux d’Ikea ou Eurovegas...

    Les exportations ne seront pas suffisantes. En effet, pendant la période de croissance, l’Espagne a conservé une part de marché mondial stable. Pour que les exportations augmentent, il convient de prendre des parts de marché à d’autres pays du monde, et donc d’améliorer la compétitivité des entreprises et leur pénétration sur les marchés mondiaux. De plus, la structure productive espagnole ne va pas en ce sens, elle qui a fait le pari des activités non commercialisables. Il faut du temps et des actions structurelles pour changer les choses. Pour l’instant, le gouvernement a pris des mesures de libéralisation des activités tertiaires et de modification de la fiscalité énergétique. Cela peut permettre d’améliorer l’efficacité, mais ces mesures ne représentent pas un démarrage de la croissance.

    Ce nouvel ajustement est en revanche une nouveauté au plan politique. Le torchon brûle au sein du gouvernement, et au PP lui-même, dans la bataille qui voit s’affronter le ministre de l’Economie, Luis De Guindos, et celui du Budget, Cristóbal Montoro. Et l’opposition aux mesures d’ajustement de deux communautés autonomes gouvernées par le PP ajoute un peu plus d’huile sur le feu.

    Mais les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là : il semble évident que rien ne calme les marchés financiers. La prime de risque espagnole ne cesse d’augmenter et le financement du secteur public espagnol devient de plus en plus cher. La montée des taux d’intérêts touche les grandes entreprises et les banques espagnoles. Au moins ces dernières peuvent-elles recourir à la BCE. En juin 2012, le système bancaire lui a demandé 337 milliards d’euros, 1 milliard de plus qu’en mai. C’est là le reflet du coût, sur le marché, de l’incertitude générée par la demande d’aide. Le coût est en réalité bien supérieur, puisque le récent recours à la BCE est caractérisé par une forte augmentation des principales opérations de financement à court terme. Avec les problèmes de liquidité et le relâchement des exigences de garanties, le système bancaire espagnol est devenu le principal client de la BCE.

    « L'inutile et la pathétique politique socialiste.L'incompétence des socialistes montrent leur limite à gouverner! »
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