• Les socialistes face à la réalité!

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    Les marchés vont sortir les socialistes de leur bulle

     
    Les marchés vont sortir les socialistes de leur bulle
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    Ces marchés tant décriés permettent à l’Etat français de payer ses dépenses courantes. Deux tiers de la dette publique française sont détenus par des prêteurs étrangers. Le taux exigé est d’un point supérieur à celui dont bénéficient les Allemands : différence représentant 20 milliards d’euros. De quoi mettre le nouveau pouvoir au pied du mur.

    Il est probable que la période d’extase socialiste sera de très courte durée. Le passage de « l’ombre à la lumière » n’aura duré que quelques mois au mieux, et les réalités économiques se rappelleront rapidement à la mémoire du nouveau pouvoir.
    La première de ces réalités est la dette publique. Rappelons d’abord quelques données essentielles. Elle dépasse les 85 % du PIB (environ 1 700 Milliards d’euros) et elle concerne l’Etat surtout (plus de 1 200 Milliards d’euros), les collectivités locales (environ 160 Milliards euros), les organismes de sécurité sociale (200 Milliards) et différentes administrations et autres organismes et agences dépendant de l’Etat (12 Milliards). Cette dette est aujourd’hui financée par des emprunts à plus ou moins long terme contractés par la France et proposés à divers acteurs financiers, qui constituent les fameux « marchés ». C’est le système Madoff, que l’on appelle en droit commercial « la cavalerie » : payer avec de l’argent que l’on emprunte.
    Mais qui achète cette dette ? La France émet des titres de long terme (les OAT – Obligations assimilables au Trésor), remboursables entre 10 et 50 ans. Ensuite, il existe des titres à court terme : les Bons du Trésor à intérêt annuel (d’une durée de 2 à 5 ans) et les Bons du Trésor émis pour des périodes très courtes (de 4 à 7 semaines). Environ un tiers de la dette est empruntée aux banques et aux sociétés de crédit. Ce sont surtout les compagnies d’assurance qui achètent des titres de dette française pour les placements d’assurance vie (autrement dit, l’Etat engage l’épargne des Français).

     
    Mais 65 % de la dette est détenue par des étrangers (en 1993, seulement 32 %). C’est une situation particulière en Europe, la France étant en troisième position après le Portugal (avec 75 %) et la Grèce (71 %) alors que la dette des pays comme le Japon est détenue en intégralité par ses résidents. Aux Etats-Unis, environ 33 % de la dette appartient aux étrangers. Quand on dit « étrangers », cela comprend des fonds de pension (interdits en France !), des banques, des fonds souverains… Environ 52 % de la dette française est détenue au sein de la zone euro, le reste étant hors de l’Europe.


    On a pu le constater dans le cas de la Grèce et du Portugal : ces acteurs étrangers détenteurs de la dette tiennent compte du fait que l’Etat emprunteur ne puisse plus rembourser : « le roi est nu ». Dans ces conditions, l’Etat ne peut plus continuer à vivre au-dessus de ses moyens car les marchés ne le permettent plus. On voit que la Grèce est aujourd’hui dans une impasse : elle a besoin de 5 milliards et demi d’euros pour finir le mois de mai, mais les prêteurs européens ne veulent pas les débloquer si la Grèce n’accepte pas l’austérité – ce que les électeurs ont semblé vouloir signifier dimanche dernier.
    Ce sera le cas avec la France dans les mois qui suivent. Déjà, le spread – l’écart entre les taux allemand et français – a doublé. Et 1 point de plus représente 20 Milliards d’euros supplémentaires à payer dans l’année ! Ce sont bien les marchés qui obligeront les socialistes à sortir de leur bulle.

    « Les roses du mal 1! Marine Le Pen invitée du 12-13 Dimanche 20 /05 /2012. »
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