• Mon Païs

    http://www.robertmenard.fr/2012/09/03/se-sentir-chez-soi/

    Se sentir chez soi

    J’ai passé les vacances d’été, chez moi, à Puisserguier, un petit village à une douzaine de kilomètres de Béziers. On y vivait de la vigne. Je ne sais plus de quoi l’on y vit. Ce n’est plus vraiment un village. Il faudrait plutôt parler d’une zone péri-urbaine, comme disent les sociologues, en clair d’un territoire regroupant une population qui ressemble d’avantage à celle d’une banlieue qu’à ces hommes et ces femmes associés dans mon esprit à nos clochers de France. Les commerces du centre se meurent au profit de grandes et de moins grandes surfaces. Pas vraiment une cité dortoir. Déjà plus un bourg de campagne.

    A Béziers, le centre ville est lui aussi en perdition. Les commerçants l’ont déserté. Les professions libérales ont migré vers des « zones franches », en périphérie, où ils sont exonérés de taxes. L’habitat est délabré, squatté par des marchands de sommeil. Les paraboles punaisent les façades d’immeubles occupés par des pauvres, des maghrébins, des gitans. Les bourgeois ont fui. Les Biterrois ne reconnaissent plus leur ville.

    Et pourtant que cette cité est belle. Que son histoire est riche, de l’épopée cathare aux révoltes viticoles du début du XXe siècle. Elle n’est pas une belle endormie. Elle a été comme vidée d’elle-même. Un trou noir où viennent se réfugier bénéficiaires des minimums sociaux en quête de logements bon marché, immigrés toujours plus nombreux, plus visibles.

    De droite comme de gauche, les personnes que je rencontre ne me parlent que de ça. Elles se vivent en insécurité, étrangères à leur propre ville. Ni racistes ni xénophobes. Elles veulent juste se sentir chez elles, voir les nouveaux venus se plier à ces règles de civilité qu’a inventées le Pays d’Oc. Un pays de tout temps ouvert au monde, ouvert aux autres.

    Leur colère n’est pas tant dirigée contre cet Islam qu’elles sentent, qu’elles craignent conquérant – au fond, pourquoi reprocher aux mosquées de prospérer quand nous désertons nos églises ? – mais vers ces politiques qui, des deux bords, font comme si de rien n’était, jouent sur les mots, fuient leurs responsabilités. Au fond, elles ne veulent qu’une chose : qu’on se soucie d’elles. Quant aux nouveaux arrivants, venus pour la plupart de l’autre rive de la Méditerranée, une fois installés, insérés tant bien que mal, ils revendiquent la même attention. Et refusent, à leur tour, qu’on ouvre nos portes – et les leurs – à tout vent. Les entendra-t-on ?

    PS/ A la lecture de plusieurs commentaires faisant suite à mon billet « En défense de Richard Millet », je me dois de préciser que qualifier Tahar Ben Jelloun « d’irréprochable » se voulait ironique…

    « Pour la CAF, dépouillée par le laxisme immigrationniste, le blanc est le coupable idéal!Chômage une spirale sans fin depuis trente ans! »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Patriote64 Profil de Patriote64
    Mardi 4 Septembre 2012 à 19:18

    Patriote64


    Je suis natif de Béziers, j'y ai vécu jusqu'à mes 19 ans, j'y ai joué au rugby et même dans les alentours comme à Valras, Fleury d'Aude et ensuite ma profession m'a appelé à bouger et à voir du pays, ensuite j'y suis revenu 20 ans après, juste en vacance pour voir!


    Mon dieu que cette ville qui m'a vu grandir à horriblement changée et pas en bien, je me serais cru dans une ville du maghreb avec l'insécurité en plus!


    Où est passé l'immigration espagnole portugaise et italienne qui venaient vendanger dans nos vignes et celles de mon grand Père à Nissan léz Ensérune et qui étaient dans le même esprit que nous dans les racines judéo chrétiennes !


    Maintenant j’ai 48ans et je ne suis plus retourné sur les terres de mes ancêtres, peuple Cathare, je vis chez un peuple qui ne connais pas encore l’immigration massive et l’insécurité barbare, je vis dans le pays Basque mais pour combien d’années serons nous tranquille avec ces polititiens de gauche ?  


    Mon diu mon Païs, Quan me soi lhevat, qu'èri triste.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :